Un professeur de l'Université Laval féminise ses plans de cours
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Normand Provencher, Le Soleil, 22 octobre 2015
(Québec) Soucieux de «frapper les esprits», un professeur de relations industrielles de l'Université Laval, Mustapha Bettache, jette un pavé dans la mare grammaticale en proposant une féminisation de ses plans de cours. Aux oubliettes, la formule traditionnelle voulant que le masculin l'emporte sur le féminin...
En entrevue au Soleil, M. Bettache avoue se sentir de plus en plus «mal à l'aise» de s'adresser par écrit au masculin à ses classes, alors qu'environ 60 % de ses étudiants sont en fait des... étudiantes. «Dans certains cours, sur 60 personnes, il peut y avoir seulement quatre ou cinq gars. Ils sont vraiment minoritaires, on les cherche.»
Aussi, plutôt que de succomber au masculinisme lexical, a-t-il décidé de ne plus utiliser le mot étudiant dans ses plans de cours, mais étudiante, prenant soin de préciser en bas de page qu'il ne s'agit pas d'une discrimination basée sur le sexe. À son avis, l'emploi du masculin comme règle de base est l'expression séculaire d'une «domination phallocratique», doublée d'un «sexisme grammatical».
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