Agression sexuelle : Un fléau chez les plus vulnérables

23 nov 2015

Agression sexuelle : Un fléau chez les plus vulnérables

23 novembre 2015 | Isabelle Paré | Actualités en société

Environ la moitié des personnes ayant une déficience intellectuelle ont été agressées sexuellement à une ou plusieurs reprises dans leur vie. Une réalité qui fait mal, un tabou que vient mettre en lumière la première recherche réalisée au Canada sur ce sujet trop souvent occulté.

Diane a une fille de 34 ans, Louise, atteinte de trisomie. Encore aujourd’hui, elle craint qu’elle ne soit agressée. Il y a dix ans, elle retrouvait Louise, qu’elle croyait en sécurité chez son père, en état de choc, agressée sexuellement par un ami de passage.

« En pleine réunion de famille, un ami de la famille l’a isolée dans une pièce, l’a forcée à s’étendre sur lui et lui faire des attouchements. Heureusement, son père est intervenu à temps et a immédiatement appelé la police », raconte la mère éprouvée.

Depuis ce traumatisme, Louise a traversé une dépression, puis mis fin au silence de plomb où elle avait enfoui une première agression non dénoncée vécue à l’âge de 13 ans. Cinq garçons l’avaient forcée à se dévêtir pour la photographier nue. « Si tu ne parles, je te tue », avait menacé l’un d’eux. Elle n’a rien dit. Rien. Parce que, depuis toute petite, elle sait que, pour se faire aimer des autres, elle doit être bien plus gentille et plus souriante que tous les autres enfants « normaux » pour avoir droit à un peu d’attention.

« D’autres parents m’ont dit que leurs enfants ont aussi été agressés. Mais ça fait mal d’en parler », affirme cette mère, qui veut briser le silence.

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