Francisation en entreprise : Québec ampute son aide de moitié

9 fév 2016

Francisation en entreprise : Québec ampute son aide de moitié

Les employés du fabricant Vêtements Peerless, de Montréal, n’ont plus de service de francisation dans leur milieu de travail. Les cours de français qui leur étaient offerts depuis 20 ans ont été supprimés cette année faute de fonds. Et ce n’est qu’une des dizaines d’entreprises touchées par les récentes coupes dans la francisation en entreprise.

En 2014-2015, une cinquantaine d’employés, répartis en quatre groupes, suivaient des cours de français à raison de deux heures par jour, deux fois par semaine, après leur journée de travail, a indiqué Mario Ayala, un employé de Peerless et directeur de la division vêtements des Teamsters (FTQ). Arrivé en 1987 du Salvador, Mario Ayala, qui est responsable de la francisation chez Peerless, a appris le français grâce à des cours donnés dans cette entreprise pour laquelle il travaille depuis près de 30 ans.

Peerless compte quelque 800 salariés syndiqués qui sont, pour la plupart, des immigrants allophones. Les deux tiers sont des femmes.

« Les gens sont très intéressés à apprendre le français », a fait valoir Mario Ayala. Il en veut pour preuve la liste d’attente qui comptait 90 noms quand les cours furent abolis.

Les fleurs avant le pot

Quelques mois avant que le couperet ne tombe en septembre dernier, le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) avait décerné à Mario Ayala le Mérite en francisation des personnes immigrantes.

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