S’exiler ou s’assimiler
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Le choix d'un programme universitaire se résume à cette déchirante question pour nombre de Franco-Ontariens
Excédés par l'inaction du gouvernement de Kathleen Wynne, des étudiants et élèves ont tenu jeudi une première journée d'action pour réclamer la création d'une université de langue française en Ontario.
Excédés par l'inaction du gouvernement de Kathleen Wynne, des étudiants et élèves ont tenu jeudi une première journée d'action pour réclamer la création d'une université de langue française en Ontario. Parce que l'époque des compromis a assez duré.
Avec une population de taille similaire, la minorité anglo-québécoise peut se targuer d'avoir trois universités bien à elle. Les francophones de l'Ontario, eux, ont bel et bien accès à des programmes en français, mais dans huit établissements bilingues seulement, pas dans toutes les disciplines ni dans toutes les régions.
La situation est telle qu'encore en 2016, dans le centre-sud-ouest de la province, six élèves francophones sur dix feront leurs études universitaires en anglais plutôt que de s'exiler à Ottawa, Sudbury ou au Québec, selon la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO).
Jeudi, ils étaient 200 sur le parterre de l'Assemblée législative à réclamer leur université. Certains avaient fait près de dix heures de route pour exiger en personne un établissement de brique et de mortier, où tant les cours que la vie sur le campus se dérouleraient en français. Ils étaient des milliers ailleurs à tenir des rassemblements dans leur école.
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