Le monde entier a un vrai problème de culture du viol
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« Indécises, aguicheuses, irrationnelles ». L'idée que les femmes victimes de viol ont une part de responsabilité dans les violences qu'elles subissent continue à exister dans la mentalité française. Mais aussi partout ailleurs.
« La responsabilité du violeur est atténuée si la victime a eu une attitude provocante en public (40%) ou si elle portait une tenue sexy (27%). » Le sondage publié par Mémoire Traumatique et Victimologie, le 2 mars 2016, a relancé un débat ancien, mais toujours d'actualité: la « responsabilité » de la victime dans un viol.
1.001 personnes représentatives de la population française majeure ont été interrogées par internet. Et les résultats restent frappants.
- 76% des Français(e)s jugent que « dans la vie, de nombreux événements sont ressentis comme violents par les femmes alors qu’ils ne le sont pas par les hommes ».
- 42% des personnes interrogées estiment que les femmes sont moins rationnelles; 25% affirment qu'elles sont moins sûres de ce qu'elles veulent que les hommes.
- 19% sont convaincus que les femmes qui refusent d'avoir une relation sexuelle veulent en fait dire oui. Et 21% estiment que les femmes peuvent prendre du plaisir à être forcées. Un tiers des jeunes de 18 à 24 ans est d'accord avec cette affirmation.
- Enfin, 24% estiment qu'une fellation ou qu'un acte de pénétration avec le doigt ne sont pas des viols. (Or, tout acte de pénétration est un viol.)
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