Après Val-d’Or, d’autres femmes autochtones brisent le silence
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Des femmes autochtones de plusieurs régions du Québec osent aujourd'hui dénoncer les abus sexuels de policiers dont elles ont été victimes, comme l'ont fait l'automne dernier leurs soeurs de Val-d'Or. Ces témoignages démontrent que ces agressions existent depuis longtemps et qu'il est toujours aussi difficile de porter plainte.
Un reportage de Josée DupuisCourriel et d'Anne Panasuk d'Enquête
Après Val-d'Or, nous sommes parties à la rencontre de femmes autochtones qui se disent victimes de policiers de la Sûreté du Québec (SQ). Des femmes de Maniwaki, de Sept-Îles et de Schefferville ont décidé de briser le silence. Dans certains cas, il s'agit de viols qui ont brisé leur vie.
" Je me suis fait violer par des policiers à Schefferville. Un policier, mais je dis des policiers parce qu'il y en avait d'autres qui étaient là et qui étaient au courant de ce qu'il se passait. "
- Lise Jourdain
La cure géographique, une pratique répandue
Priscilla Papatie nous avait parlé de cette pratique policière d'abandonner surtout des Autochtones au milieu de nulle part pour qu'ils dégrisent. Dans l'Ouest canadien, on les appelle les « starlights tours ». Cette pratique a causé la mort d'au moins trois Autochtones à Saskatoon entre 1990 à 2000. Leurs corps ont été retrouvés gelés. Deux policiers et le chef de police de Saskatoon ont été congédiés. Deux autres policiers ont été condamnés à huit mois de prison à la suite de ces événements.
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