Réfugié-es syrien-nes : le long chemin de la francisation
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Un photoreportage de Myriam Fimbry, Pasquale Harrison-Julien et Marie-Laure Josselin
Aucune de nos trois familles ne parle français et tous les adultes attendent avec impatience une place dans une classe de francisation, plusieurs semaines après leur arrivée. Certains craignent toutefois que leurs efforts ne soient pas suffisants.
L’aînée Raghad, 12 ans, est dans la classe de francisation de l’école La Poudrière à Drummondville depuis près d’un mois. « Raghad a déjà du chemin de fait, car elle connaissait non seulement l’écriture arabe mais la nôtre aussi », explique son enseignante, Cindy Brouillard.
Sa petite soeur, Rou'a, est aussi en classe de francisation dans une autre école, à quelques kilomètres de là. Déjà très à l'aise, elle va au tableau pour parler devant toute la classe et décrire l'animal qu'elle a choisi. Et c'est en courant qu'elle va avec ses amies jouer au ballon-poire dans la cour. Sa professeure, Renée Boily, essaie de leur « apprendre un peu de tout, ce qui peut rendre un enfant autonome en ville, car souvent, ce sont eux qui vont à l'hôpital, au magasin avec les parents, eux qui les aident au quotidien ».
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