Les résultats d’une nouvelle étude soulèvent des inquiétudes concernant la sécurité des femmes et des enfants vivant dans un contexte de violence conjugale

11 avr 2016

Les résultats d’une nouvelle étude soulèvent des inquiétudes concernant la sécurité des femmes et des enfants vivant dans un contexte de violence conjugale

Ottawa, le 07 avril 2016 - À l’heure où le Québec réforme son code de procédures civiles, les résultats d’une nouvelle étude soulèvent des inquiétudes importantes concernant la sécurité des femmes et des enfants vivant dans un contexte de violence conjugale. Ces résultats, publiés dans la prestigieuse revue américaine Child & Youth Services Review, révèlent un phénomène fort préoccupant :

  • Un nombre croissant de femmes victimes de violence conjugale sont accusées ou menacées d’être accusées d’aliénation parentale lorsqu’elles ou leurs enfants expriment des craintes légitimes concernant le maintien des contacts entre les enfants et le père;
  • Ces accusations proviennent principalement des ex-conjoints, ainsi que d’intervenants dans le système de protection de la jeunesse et dans lesystème de justice;
  • Ce phénomène discrédite les femmes et les enfants et ignore leurs craintes légitimes, ce qui a des impacts majeurs sur leur sécurité.

​À cet égard, Manon Monastesse, de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes confirme cette tendance dans les maisons à travers la province : « On constate sur le terrain que les mères violentées se retrouvent dans une position intenable dans le système judiciaire lorsqu'elles demandent des mesures de protection pour leurs enfants dans un contexte de violence conjugale: si elles demandent des mesures d'encadrement des droits d'accès du père, elles sont accusées d'aliénation parentale et lorsqu'elles ne le font pas, elles sont alors accusées de ne pas protéger leurs enfants et peuvent perdre la garde ».

Cette étude a été réalisée en 2015 par Simon Lapierre et Isabelle Côté de l’Université d’Ottawa et du Collectif de recherche FemAnVi. Cette étude sera développée davantage au cours des prochaines années, grâce au financement du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada.