9 Québécois sur 10 jugent prioritaire l’investissement auprès des organismes communautaires offrant des services aux familles afin d’offrir des chances égales de réussite aux tout-petits

25 aoû 2016

9 Québécois sur 10 jugent prioritaire l’investissement auprès des organismes communautaires offrant des services aux familles afin d’offrir des chances égales de réussite aux tout-petits

Saint-Lambert, le 24 août 2016 – Le sondage populationnel réalisé en juillet 2016 par l’Observatoire des tout-petits[1] révèle que 9 Québécois sur 10 sont en accord avec un financement accru des organismes communautaires offrant des services aux familles et aux tout-petits, tels que la stimulation précoce, les formations sur les habiletés parentales, les activités d’éveil à la lecture et les services de répit-dépannage, puisqu’ils favorisent le développement des enfants âgés de 0 à 5 ans. Les acteurs de la petite enfance partagent cet avis sur la pertinence d’investir davantage dans ces ressources de premières lignes et place le bien-être et le développement des enfants âgés de 0 à 5 ans en tête de liste.

Accessibilité des services offerts aux familles

Les 261 Maisons des Familles qui couvrent la quasi-totalité du Québec (souvent présentes dans les secteurs les plus défavorisés) constituent un des plus important filet de prévention auprès des familles ayant de jeunes enfants. 93 % des organismes communautaires Famille (OCF) membres de la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF) œuvrent auprès des familles ayant des enfants âgés de 0 à 5 ans et rejoignent, bon an mal an, plus de 100 000 familles. Les données issues du sondage confirment que la population québécoise croit au rôle déterminant des Maisons des Familles dans le plein développement de nos tout-petits et à ses effets durables. Les actions mises de l’avant par les OCF contribuent à réduire les écarts existant à la maternelle entre les enfants des milieux les plus défavorisés et ceux les plus favorisés : des groupes qui se côtoient au sein des OCF. La réussite éducative concerne toute notre société. La littérature scientifique en fait d’ailleurs état « Chaque dollar investi en vue de donner aux enfants un meilleur départ dans la vie présente un rendement de 4 à 9 dollars tout au long de la vie de l’enfant[2] » souligne Louisane Côté, directrice générale de la FQOCF.

Prévention et enrichissement de l’expérience parentale : une approche globale

Reconnus comme des environnements stimulants, les OCF constituent des milieux de vie qui cultivent le goût d’apprendre. Ils agissent auprès des parents, premiers éducateurs de leurs enfants pour qu’ils puissent demeurer engagés dans la préparation scolaire et la réussite éducative tout au long du parcours scolaire de leurs enfants. « Briser l’isolement des parents est, au chapitre des mesures de prévention, un facteur important de protection contre la négligence. Les activités réalisées dans les OCF auprès des tout-petits permettent, entre autres, de dépister des enfants ayant des retards de développement ou étant aux prises avec des problématiques particulières » rappelle Louisane Côté.

Investie dans le soutien aux pratiques des Maisons des Familles depuis 6 ans, la FQOCF a développé de nombreux outils grâce à une approche en coconstruction des savoirs avec ses membres. Elle travaille à l’élaboration d’une formation universitaire en partenariat avec le Centre d’études interdisciplinaires sur le développement de l’enfant et la famille (CEIDEF) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Ce programme de formation continue portant sur les pratiques spécifiques d’accompagnement auprès des familles s’adressera tant aux organismes communautaires Famille qu’à leurs partenaires.

Accroître la capacité financière des OCF pour assurer la pérennité des services offerts aux familles

Les OCF sont des acteurs de transformation sociale et interviennent auprès des décideurs locaux et régionaux en faveur de l’amélioration des milieux de vie des familles (logements sociaux, parcs, mesures d’accès aux loisirs et aux sports pour les familles défavorisées). Bien que la population et les partenaires reconnaissent l’apport capital des Maisons des Familles ancrées dans les communautés, elles demeurent pourtant, au fil des années, très peu financées. Un constat d’ailleurs identifié par le Conseil supérieur de l’Éducation en 2012 : « […] l’importance des organismes communautaires Famille œuvrant auprès des jeunes enfants et de leurs parents doit être mieux reconnue. […] La recherche a maintes fois démontré que, si les services éducatifs de qualité peuvent favoriser le développement des jeunes enfants, c’est encore l’influence du milieu familial qui est la plus déterminante. Les OCF qui soutiennent les familles font donc un travail inestimable. Leur intervention doit pouvoir compter sur une certaine stabilité financière et organisationnelle[3]. »

« Il faut agir maintenant pour préserver les actions préventives réalisées auprès des familles, les acquis que constituent les savoirs liés aux pratiques à l’égard de ces dernières et la capacité des OCF à interagir avec les communautés au bénéfice des enfants, des parents et de la société », martèle la directrice générale de la FQOCF.