Face à l’indifférence du ministre Blais, des organismes en défense collective des droits lancent une nouvelle série d’actions!

20 déc 2016

Face à l’indifférence du ministre Blais, des organismes en défense collective des droits lancent une nouvelle série d’actions!

Montréal/14 décembre 2016/ Le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) lance aujourd’hui une série d’actions visant à interpeler le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, et à sensibiliser la population sur l’enjeu du financement des organismes en défense collective des droits. Au cours des mois de décembre et de janvier, des autocollants réclamant 40 M$ pour les organismes en défense collective des droits seront distribués dans plusieurs régions du Québec, dont l’Estrie, Québec, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Abitibi-Témiscamingue, Centre-du-Québec et Lanaudière.

À la suite des récentes annonces du gouvernement du Québec en matière de financement des organismes communautaires, le MÉPACQ s’interroge sur les intentions du ministre Blais pour les organismes en défense collective des droits. Bien sûr, le MÉPACQ salue les annonces d’investissement pour les organismes du secteur de l’éducation (9 M$) ainsi que le sauvetage des six centres d’éducation populaire de Montréal qui ont vu leurs baux renouvelés pour les 15 prochaines années. « Ce sont d’excellentes nouvelles pour l’ensemble du milieu communautaire », affirme Caroline Toupin, coordonnatrice du MÉPACQ.

« Maintenant, qu’en est-il des organismes qui défendent les droits des locataires, des chômeurs et chômeuses, des personnes assistées sociales, des consommateurs et consommatrices, des travailleurs et travailleuses, des femmes ou des personnes âgées? », questionne madame Toupin. Est-ce que le ministre Blais, responsable du programme « Promotion des droits » a prévu des investissements pour les organismes qui aident les personnes à défendre leurs droits? Lors de la dernière rencontre avec le ministre Blais en juin dernier avec nos représentantes officielles, les nouvelles n’étaient pas bonnes, affirme Caroline Toupin. Non seulement le ministre n’a ouvert aucune porte quant à du nouveau financement, mais il a même émis l’opinion selon laquelle il existerait deux sortes de droit et les droits que nous défendons, c’est-à-dire, le droit à l’égalité, au logement, à l’éducation, à la santé, à la sécurité sociale, au travail, etc., constitueraient, selon lui, un « idéal » de justice sociale.

« Notre plus grand problème actuellement est que le ministre responsable de notre programme ne croit pas en notre travail. Il ne croit même pas aux droits que nous défendons », s’insurge madame Toupin. Dans un contexte où les écarts entre les riches et les pauvres ne cessent d’augmenter, où l’on constate des reculs importants au niveau des droits sociaux, économiques et culturels et où le gouvernement engrange les surplus budgétaires à coup de milliards de dollars, l’indifférence du ministre Blais face aux personnes vivant des dénis de droit et face aux organismes qui les soutiennent est inacceptable, conclut madame Toupin.

Rappelons que les organismes de défense collective des droits demandent au gouvernement du Québec de rehausser leur financement de 40 M$. Cette augmentation représente un financement annuel de 117 858 $ pour les organismes locaux, 159 108 $ pour les organismes régionaux et 279 912 $ pour les organismes nationaux. Elle inclut également le financement d’une trentaine de groupes en attente de financement. Notons que les organismes réclament également l’indexation annuelle des subventions ainsi que des sommes supplémentaires pour permettre aux organismes de couvrir les frais liés à la pleine participation des personnes ayant des limitations fonctionnelles.