La difficulté de recruter de la main-d'œuvre qualifiée réside dans le fait qu'il manque 20 000 inscriptions dans les filières professionnelle et technique

16 fév 2017

La difficulté de recruter de la main-d'œuvre qualifiée réside dans le fait qu'il manque 20 000 inscriptions dans les filières professionnelle et technique

Dans la section économique des journaux de la fin de semaine un sondage patronal indiquait que 70 % des entreprises ont de la difficulté à recruter de la main-d'œuvre, et ce, tant pour des emplois qui exigent une scolarité de niveau secondaire (37%) qu'une scolarité de niveau collégiale (29%).

Pour Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec, « on a un gros défi de valorisation des métiers au Québec », de la valorisation de la formation professionnelle et technique. « On est en plus enclins à favoriser le parcours jusqu'à l'université, ce qui est très bien mais, en même temps, on créé une plus grande rareté au niveau des métiers ».

Nous partageons ce constat. Et découlant de celui-ci, il faut prendre acte que les mesures prises jusqu'à maintenant pour valoriser les formations professionnelle et technique ne donnent pas les résultats escomptés puisque pour combler les besoins en main-d'œuvre qualifiée les effectifs en formation professionnelle et technique dans nos commissions scolaires et nos cégeps sont insuffisants. En effet, nous estimons qu'il faudrait 20 000 inscrits de plus dans les filières professionnelle et technique pour satisfaire aux besoins du marché du travail.

Une réflexion collective s'impose quant à nos façons de promouvoir les formations professionnelle et technique et, surtout, quant aux moyens qu'il faudrait mettre en place pour combler ce déficit d'inscription dans ces filières.

Quant à nous, nous avons réfléchi à ce problème depuis quelques années. Et, à l'instar d'une dizaine de pays industrialisés, nous sommes d'avis qu'il faut investir dans des solutions structurantes. Le modèle des Cités des Métiers en est un.

Celui-ci est basé sur l'orientation par l'expérimentation et la variante que nous proposons pour le Québec fait appel aux nouvelles technologies afin de rendre le service accessible partout sur le territoire du Québec. Sa mise en œuvre permettrait aux visiteurs de découvrir les métiers et de tester ses habiletés dans milieu de travail recréé dans un environnement technologique permettant une expérience immersive des métiers dans des parcours expérientiels par secteur industriel. Au terme de cette expérience immersive et de son choix de métier, le visiteur poursuivrait sa démarche en s'informant sur les parcours de formation menant à son choix de métier.

Les pays qui ont fait le choix d'investir dans une solution structurante comme celle des Cités des Métiers ont des performances nettement supérieures à celles du Québec. En effet, au Québec le pourcentage de jeunes qui choisissent les filières de formation professionnelle et technique est de moitié inférieur à celui de la moyenne des pays de l'O.C.D.E.