Nouvelle campagne mondiale de lutte contre le cyberharcèlement
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Une réunion de parties prenantes sur la création d'une nouvelle campagne mondiale de lutte contre le cyber-harcèlement et d’un cadre pour un espace en ligne sûr s’est tenue à Londres les 26 et 27 mars 2017.
Partout dans le monde, les enfants et les adolescents se connectent de plus en plus par des moyens électroniques tels que téléphones, Internet, réseaux sociaux, applications et jeux en ligne. Pour la plupart, ces expériences en ligne sont positives, mais il arrive malheureusement que certaines soient négatives. De nombreux comportements négatifs qu’ils peuvent rencontrer dans le monde réel peuvent aussi se produire en ligne. Parmi les exemples de cyber-harcèlement figurent les messages de texte, les courriers électroniques, les images ou les vidéos malveillants, non voulus ou gênants et cela peut aussi prendre une forme plus subtile telle que l'exclusion.
Les jeunes sont les plus touchés par la violence en ligne
Une recherche de Microsoft réalisée en 2016 auprès d’adultes et d’adolescents de 14 pays montre que 65 % des répondants avaient été victimes d'au moins un risque en ligne, en particulier de contact non voulu.
L'enquête montre clairement que les jeunes sont plus exposés que les adultes à la violence en ligne. De fait, parce qu’ils ont davantage d’interactions en ligne, ils sont plus exposés aux « trolls » (messages délibérément provocants postés dans un groupe de discussion ou un forum de messages électroniques, dans le but de créer une perturbation générale et de provoquer des disputes), au harcèlement et à un préjudice social et scolaire.
La recherche fournit aussi des données ventilées par genre. Elle montre que si les garçons ont plus de probabilités que les filles d’être menacés par l'incivilité numérique, celles-ci ont une plus grande propension à perdre confiance, que ce soit en ligne ou dans la vie réelle, et à souffrir de problèmes de santé tels que le stress et les troubles du sommeil.
Le cyber-harcèlement est un obstacle au plein accomplissement de l'Objectif de développement durable 4 sur l'éducation de qualité
Le harcèlement conventionnel et le harcèlement en ligne sont étroitement liés et ils sont un obstacle à l’égalité d’accès à l'éducation et à l’offre d'environnements d'apprentissage sûrs, non-violents et inclusifs à tous les enfants et adolescents (Objectif de développement durable 4, cible 4.a des Nations Unies).
Il est clair qu’il est nécessaire que le secteur national de l’éducation s’implique. Les conclusions d'une étude montrent que 62 % des utilisateurs numériques interviewés ne savaient pas ou n’étaient pas sûrs de savoir où trouver de l’aide en cas de cyber-harcèlement.
Sur la base des données disponibles, les participants réunis à Londres pour concevoir la nouvelle campagne de lutte contre le cyber-harcèlement ont convenu de la nécessité de se focaliser sur les enfants et les jeunes. Il existe toutefois aussi une opportunité majeure d’accroître l'engagement et l’appui des adultes, notamment des parents, des enseignants, des administrateurs scolaires, des représentants de jeunes, des entraîneurs sportifs, des professionnels de santé et d'autres.
Une campagne mondiale pour lutter contre le cyber-harcèlement
L’appel à la création d’une campagne mondiale pour traiter de ce problème a été lancé pour la première fois lors du Symposium international sur la violence et le harcèlement à l’école, co-organisé par l’UNESCO et l'Institut pour la prévention de la violence scolaire de l'université féminine Ewha de Séoul, en janvier 2017, pendant lequel a été publié Violence et harcèlement à l’école : Rapport sur la situation dans le monde de l’UNESCO.
La campagne mondiale de lutte contre le cyber-harcèlement, qui a reçu l’appui de l’ONG « No Bully », souhaite engager une collaboration créatrice, une action décentralisée et mettre à disposition des messages et des supports adaptables, ainsi que fournir des orientations claires afin de piloter un changement transformationnel. Les participants à la réunion de Londres venaient du monde entier : réseaux sociaux et autres représentants de l’industrie, chercheurs, partenaires de la société civile, jeunes, responsables de ministères de l'Éducation et l’UNESCO.
Cette initiative prometteuse pourrait opérer en étroite collaboration avec le programme de travail de l’UNESCO sur la violence et le harcèlement à l’école, dans le cadre des efforts entrepris pour protéger la santé et le bien-être des jeunes contre le harcèlement en ligne.
La campagne est en train d’être développée et son lancement est prévu d’ici la fin de l’année.