Conseil des droits de l'homme : débat sur l'éducation non formelle et la lutte contre l'analphabétisme
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Le Conseil des droits de l'homme a examiné le rapport présenté par la Rapporteuse spéciale sur le droit à l'éducation. Mme Koumbou Boly Barry a ainsi analysé la manière d'utiliser l'éducation non formelle pour donner effet au droit à l'éducation. Bien conçus et centrés sur l'apprenant, a noté l'experte, les programmes non formels peuvent offrir plus de flexibilité et améliorer les résultats scolaires.
Pour son premier rapport thématique en tant que titulaire de ce mandat, la Rapporteuse spéciale sur le droit à l'éducation a exploré les pistes de l'éducation non formelle dans le combat pour le droit à l'éducation. Un dispositif qui peut couvrir des programmes éducatifs visant à favoriser l'alphabétisation des adultes, à assurer une éducation de base aux enfants non scolarisés. Selon Mme Koumbo Boly Barry, les programmes non formels peuvent offrir plus de flexibilité et améliorer les résultats scolaires. Cela passe par des programmes bien conçus et centrés sur l'apprenant. Pour l'Experte indépendante, cela est particulièrement pertinent pour les filles et les groupes en situation de vulnérabilité.
A cet égard d'ailleurs, Mme Barry note que 263 millions d'enfants et de jeunes sont privés d'éducation formelle et que 775 millions d'adultes sont analphabètes dans le monde.
Dans ces conditions, l'Experte recommande d'assouplir le modèle traditionnel d'éducation, axé sur des catégories d'âge spécifiques et dispensé uniquement dans des écoles certifiées par les pouvoirs publics, au profit d'un modèle mieux adapté aux besoins de millions d'enfants non scolarisés. Mme Barry a demandé aux États de prendre conscience du potentiel de l'éducation non formelle pour atteindre les personnes qui ne sont pas intégrées au système formel, et leur a recommandé d'allouer les ressources nécessaires et de collecter les données sur tous les programmes non formels.