L'amélioration des compétences en matière de littératie augmenterait le PIB du Québec de 4,9 milliards de dollars

21 fév 2018

L'amélioration des compétences en matière de littératie augmenterait le PIB du Québec de 4,9 milliards de dollars

Montréal, le 21 février 2018 – Dans le cadre du premier événement Alpha-Réussite, le Fonds de solidarité FTQ et la Fondation pour l’alphabétisation ont dévoilé aujourd’hui les résultats de l’étude « La littératie comme source de croissance économique », réalisée par Pierre Langlois. M.Sc. Sciences économiques.

L’étude démontre que pour rattraper l’Ontario en matière de littératie, 352 350 Québécois doivent atteindre minimalement le niveau 3 du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA).

Ce faisant, 306 367 travailleurs amélioreraient leurs revenus en lien avec une hausse de leurs compétences en littératie et 45 983 prestataires de programme sociaux se retrouveraient en situation d’emploi.

L’effet direct sur le PIB québécois serait de 4,9 milliards de dollars, une augmentation de 1,4 %. Les deux paliers gouvernementaux feraient quant à eux des économies annuelles de 328 millions de dollars.

Citations

« Le Québec est la 10e province au Canada en matière d’alphabétisation. C’est un problème de société connu, qui dépasse largement le milieu de l’éducation. À l’ère de la quatrième révolution industrielle, il est grand temps que l’ensemble des acteurs qui contribuent à la création d’un Québec plus riche s’engage à outiller les travailleurs et les futurs travailleurs à l’acquisition et à l’amélioration des compétences de base. »

André Huberdeau, président de la Fondation pour l’alphabétisation

« Comme président d’un fonds d’investissement dont la mission est d’investir dans les entreprises pour stimuler le développement économique, j’estime que le Québec n’a pas les moyens de se priver du potentiel d’une partie de sa population active. L’étude de Pierre Langlois démontre que l’amélioration des compétences en littératie peut engendrer des gains importants non seulement pour les travailleurs eux-mêmes, mais également pour les entreprises et le Québec tout entier. »

Gaétan Morin, président et chef de la direction du Fonds de solidarité FTQ

« La faiblesse québécoise en littératie prend notamment racine dans le décrochage scolaire et l’érosion des compétences chez les adultes. Les travailleurs du secteur manufacturier sont particulièrement à risque. Si le Québec rattrapait l’Ontario en matière de littératie, près de 50 000 emplois pourraient être créés. »

Pierre Langlois, M.Sc Sciences économiques et auteur de « La littératie comme source de croissance économique »

« Faire reculer l’analphabétisme, c’est faire progresser l’inclusion sociale et l’emploi. Les compétences en littératie constituent un gage d’autonomie dans la vie de tous les jours, à l’école et au travail. Elles sont un préalable à la participation citoyenne. »

Brian Myles, directeur, Le Devoir