Justice à l’ère du #MoiAussi : quelles solutions pour les victimes d’agression sexuelle?

7 mar 2019

Justice à l’ère du #MoiAussi : quelles solutions pour les victimes d’agression sexuelle?

Montréal, le 7 mars 2019 – L’R des Centres de femmes du Québec, le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte aux agressions à caractère sexuel (RQCALACS) et Québec contre les violences sexuelles (QCVS) ont annoncé ce matin deux initiatives – un colloque et une consultation publique – ayant pour but de faciliter l’accès des femmes victimes d’agressions sexuelles à la justice. Ces démarches sont faites en appui à l’initiative des élues – la ministre de la Justice Sonia LeBel et les députées de l’opposition Véronique Hivon, Hélène David et Christine Labrie – qui ont affirmé souhaiter travailler conjointement à rebâtir la confiance des victimes à l’égard du système de justice.

Le colloque, intitulé « Justice à l’ère du #MoiAussi », vise à créer un espace d’échange d’expertise sur l’écart entre la réalité des victimes et l’accès à la justice. Quant à la consultation – réalisée conjointement avec plusieurs regroupements nationaux – elle cherchera à mettre en lumière des solutions structurantes. « La nécessité de ces initiatives est évidente, explique la présidente de L’R, qui jouera un rôle prépondérant dans la coordination, Stéphanie Vallée. Dans les centres de femmes nous travaillons souvent avec le 70% de femmes qui ne font pas de démarches en justice et qui ne passent pas par les maisons d’hébergement. Avec 120 points de services à travers le Québec, il arrive bien souvent que les centres soient les seules ressources pour les victimes dans les communautés ».

« Nous n’avons plus la patience d’attendre que les mentalités changent en espérant que des changements structurels en découlent. Les femmes dénoncent de plus en plus mais elles se heurtent encore à de nombreuses embûches et ce déni de justice est intolérable » martèle Mélanie Lemay, de QCVS, organisme à l’origine des deux initiatives. Les difficultés rencontrées par les femmes dans le système de justice pénale sont bien connues des organismes de première ligne. « Le thème le plus récurrent, parmi les femmes qui ne portent pas plainte, c’est les doutes entretenus à l’égard du système de justice. Plusieurs femmes craignent de ne pas être crues, alors que d’autre s’inquiètent de leur sécurité ou sont découragées par les sentences clémentes imposées aux hommes violents », explique Ama Maria Anney, agente au volet analyse des enjeux et incidences politiques du RQCALACS.

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