Fondation de l'ATTACA, l'Alliance des travailleuses et des travailleurs de l'action communautaire
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Montréal, le 4 octobre 2019. – Une importante offensive est lancée aujourd’hui par l’Alliance des travailleuses et des travailleurs de l’action communautaire et de l’action communautaire autonome (ATTACA) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) pour solidariser les 63 000 travailleuses et travailleurs du secteur communautaire afin qu’ils puissent revendiquer de meilleures conditions de travail.
Le congrès de fondation de l’ATTACA se déroule aujourd’hui à Montréal. La nouvelle association professionnelle pourra compter sur le soutien étroit de la CSQ.
La porte-parole du comité de direction de l’ATTACA, Catherine Jetté, explique qu’« il est plus que temps que les travailleuses et travailleurs du communautaire unissent leurs forces pour mettre fin aux conditions difficiles qui sont le lot d’un trop grand nombre ».
« Le taux de syndicalisation dans le milieu communautaire est de 5 % seulement. C’est paradoxal de voir un milieu qui lutte pour la solidarité sociale être aussi désuni et désorganisé quand vient le temps de défendre ses propres intérêts. Il faut que ça change et c’est la raison d’être de cette alliance de travailleuses et de travailleurs », mentionne Catherine Jetté.
Un appel à François Legault
Cette dernière ajoute que l’ATTACA a comme défi de changer la donne dans le milieu communautaire.
« Le salaire moyen des travailleuses et travailleurs est de 18,54 $ l’heure. Sans compter que pour plusieurs, ils n’ont pas droit à une assurance collective ou à un régime de retraite. C’est bien beau d’œuvrer pour faire reculer la pauvreté dans la société, mais il faut commencer par soi-même. François Legault a dit que son gouvernement favorise la création d’emplois de qualité au Québec alors, il doit commencer par rehausser les conditions de travail et les salaires dans le secteur communautaire », plaide Catherine Jetté.
Un front commun pour le secteur communautaire
Pour sa part, la CSQ apportera tout le soutien nécessaire à l’ATTACA pour qu’elle puisse créer le front commun recherché dans le secteur communautaire et ensuite parler d’une seule voix face au gouvernement.
« On dénombre pas moins de 5 000 groupes dans le secteur communautaire et le gouvernement a toujours compté sur cette division pour maintenir les travailleuses et travailleurs dans des conditions de travail inacceptables. Au cours des prochaines semaines, nous allons aider l’ATTACA à tenter d’unifier ce secteur pour que les travailleuses et travailleurs puissent défendre leurs droits », prévient Line Camerlain, vice-présidente de la CSQ.
Une base de négociation déjà prête
La leader syndicale précise qu’un important travail de préparation en vue d’une éventuelle négociation globale a déjà été fait.
« Nous avons scruté en détail les contrats de travail et les conventions collectives existant déjà dans le milieu pour rédiger un recueil des meilleures pratiques en matière de contrats de travail. Ce recueil servira de point de départ sur lequel s’appuyer pour discuter et négocier avec le gouvernement afin de revoir et de bonifier les conditions de travail de ces travailleuses et travailleurs », précise Line Camerlain.
Des gains qui profiteront à la collectivité
En terminant, la vice-présidente de la CSQ soutient que l’ensemble de la société a beaucoup à gagner en améliorant les conditions de travail dans le secteur communautaire. « Ces travailleuses et travailleurs, qui interviennent dans différents domaines, nous rendent d’immenses services. Je pense notamment à l’aide à l’emploi et à la santé mentale. Il est plus que temps que leur travail, si précieux pour la collectivité, soit reconnu à sa pleine valeur. »