En marche pour la parité - Assurer la participation paritaire des femmes aux décisions politiques

27 avr 2021

En marche pour la parité - Assurer la participation paritaire des femmes aux décisions politiques

Québec, le 20 avril 2021 – Plus tôt aujourd’hui, en ouverture de la 6e édition de l’événement En marche pour la parité, la présidente du CA du Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD), Mme Thérèse Mailloux, a interpellé l’ensemble des élu.e.s de l’Assemblée nationale du Québec afin qu’ils adoptent, avec diligence, des mesures concrètes pour assurer la participation paritaire des femmes aux décisions politiques. Qu’attend-on au juste pour reprendre l’étude du projet de loi 39 sur la réforme du mode de scrutin, et ainsi, le bonifier et mettre en vigueur les dispositions sur la parité pour en garantir la pérennité une fois pour toutes à l’Assemblée nationale du Québec?

Alors que la pandémie fait ressortir la fragilité des acquis pour les femmes, il est encore plus impératif que ces dernières soient présentes à égalité avec leurs confrères pour pouvoir influencer les décisions politiques et ce, à tous les paliers et dans toutes les sphères du pouvoir. Dès le printemps 2020, les femmes ont sonné l’alarme. Aujourd’hui, lors du panel En marche pour la parité animé par Mme Pascale Navarro, les invitées d’honneur de cette 6e édition, Mesdames Isabelle Charest, députée de Brome-Missisquoi et ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Melançon, Christine Labrie et Méganne Perry Mélançon, porte-paroles de leurs partis en matière de condition féminine, ont insisté sur l’importance pour les femmes de travailler ensemble afin d’assurer leur participation paritaire à la relance post-pandémie.

Profitant de l’occasion, la présidente du GFPD a plaidé pour la reprise de l’étude du projet de loi 39 : « Le projet de loi 39 sur la réforme du mode de scrutin fait du sur place en ce moment au détriment de la démocratie et de la parité. Pourtant, ce projet de loi représente une occasion unique de passer à l’histoire afin d’ajouter des mesures concrètes, par la voie législative, pour assurer durablement la participation paritaire des femmes à ce palier de gouvernance si important, celui de l’Assemblée nationale ».

Rien ne bouge malgré des gestes concrets, posés depuis 2016, par les parlementaires, le gouvernement, les chef.fe.s de parti et le GFPD.

Notamment :

  • 20 avril 2016, Jean Charest et Pauline Marois, coprésident.e.s d’honneur de la première édition de l’événement En marche pour la parité, signent la Déclaration de l’événement.
  • Décembre 2017, une commission parlementaire entend plusieurs groupes sur la place des femmes en politique réclamant une loi pour rendre l'Assemblée nationale paritaire, dont le GFPD.
  • 26 avril 2017, l'Assemblée nationale adopte à l'unanimité une motion en faveur de la parité.
  • 28 avril 2018, le GFPD remet en mains propres aux chef.fe.s des partis politiques, un projet de loi en faveur de la parité et un manifeste en expliquant sa nécessité.
  • 22 janvier 2020, le GFPD présente son mémoire « Réforme du mode de scrutin - La parité : une exigence à introduire dans la Loi électorale du Québec dès maintenant! » dans le cadre des Consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi 39, Loi établissant un nouveau mode de scrutin.

Un consensus social majeur autour d’une obligation de parité

« Pour la première fois dans l’histoire du Québec, il y a un consensus social majeur autour d’une obligation de parité. Le gouvernement en a jeté les bases dans son projet de loi et la ministre responsable, Mme Sonia LeBel, a même laissé entendre, lors de l’adoption de principe du projet de loi, le 8 octobre dernier, qu’elle était prête à les bonifier. Les partis de l’opposition sont également d’accord avec l’introduction de telles règles alors que parallèlement, les sondages2 indiquent que l’opinion publique est en faveur d’une représentation paritaire des candidatures et des élu.e.s et que cet appui est en constante évolution », de dire Thérèse Mailloux.

Parce que rien n’est acquis

Les femmes ont atteint une proportion intéressante de députées aux dernières élections de 2018, mais cette progression, faut-il le rappeler, n’est pas linéaire. Leur représentation a connu des reculs au cours de la dernière décennie et, sans obligation législative, rien n’assure qu’elle se maintiendra à un niveau acceptable. Dès qu’il y a changement de conjoncture, comme on le voit avec la crise sanitaire actuelle, les avancées des femmes peuvent être remises en question.

Assurer et garantir la parité

Pour une sixième année, le Groupe Femmes, Politique et Démocratie demande à nos élu.e.s de contribuer à accélérer l’histoire. Jumelé au contexte pandémique avec, pour toile de fonds, de nombreux reculs en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, il y a urgence d’agir au nom de l’équité et de la démocratie paritaire et inclusive. « Notre espoir est que les parlementaires s’inspirent d’Adélard Godbout qui, il y a 81 ans, accordait le droit de vote aux femmes, et qu’ils acceptent enfin de légiférer, de poser des gestes concrets », de conclure Thérèse Mailloux.

-30-

Source : Groupe Femmes, Politique et Démocratie Demande d’entrevue : Nathalie Lavoie, analyste politique, affaires publiques et politologue, GFPD
Cellulaire : 581 990-5305