L’AFAC crée une carte interactive pour marquer les lieux où des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre autochtones ont perdu la vie à la violence

17 aoû 2021

L’AFAC crée une carte interactive pour marquer les lieux où des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre autochtones ont perdu la vie à la violence

OTTAWA – L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) annonce la création d’une carte innovante, affichée en ligne, pour montrer où des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre autochtones ont perdu la vie aux mains de tueurs et où d’autres, disparues, ont été vues pour la dernière fois. Intitulé Passage sécuritaire, ce projet cartographique braque un projecteur sur les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre disparues. Il fournit aussi des ressources et des outils éducatifs pour inspirer un changement transformationnel.

La carte de tout le pays souligne l’énormité de ces crimes, dont les commissaires de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ont dit que c’est un génocide. On peut utiliser la carte pour reconnaître des tendances dans les actes de violence et, potentiellement, dans le travail de tueurs en série.

Elle peut également alerter les femmes autochtones à des régions qui sont peut-être particulièrement dangereuses.

« Nous avons besoin de savoir où ces crimes sont perpétrés pour mieux nous protéger », dit Lynne Groulx, PDG de l’AFAC. « On ne saisit pas l’ampleur de ce génocide si de grands nombres de ses victimes restent invisibles. Si le gouvernement fédéral prenait au sérieux les appels à la justice de l’Enquête nationale, nous aurions déjà cette information. Mais le gouvernement ne prend pas ces appels au sérieux – et le tableau de nos filles, nos mères, nos sœurs et nos tantes disparues est inexcusablement incomplet. »

L’élaboration et la publication de la carte constituent une des 65 mesures chiffrées contenues dans Nos appels, nos actions. L’AFAC a publié ce plan d’action au début de juin pour donner un aperçu des moyens par lesquels l’Association commencera à répondre aux 231 appels à la justice de l’Enquête nationale.

L’AFAC a formé un partenariat avec le groupe de compagnies de Nanos Research pour créer la carte. « L’équipe de cartographie de Nanos Research est très fière de travailler avec l’AFAC pour faire la lumière sur les crimes commis envers les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre autochtones. Cette carte représente un espace où de l’information et des ressources essentielles sont partagées dans le cadre d’un appel à la justice plus général », a dit Nik Nanos, scientifique en chef des données et fondateur du groupe de compagnies de Nanos.

La version initiale de la carte est alimentée de données sur à peine plus de 300 cas de femmes, de filles et de personnes de diverses identités de genre autochtones, assemblées par le réseau de radiodiffusion CBC. Mais cela ne représente qu’une petite partie des femmes des Premières Nations, des Métisses et des Inuites qui ont perdu la vie dans cette tragédie. L’AFAC a également des données sur des centaines de cas, amassées dans le cadre de son initiative Sœurs par l’esprit, qui s’est déroulée jusqu’en 2010. L’Association passe actuellement ces cas en revue, les vérifie et les ajoute à la carte.

La carte de l’AFAC est un document public. La population du Canada est invitée à y contribuer en fournissant des noms, des dates et des détails à propos d’autres femmes, filles et personnes de diverses identités de genre qui ont été victimes de meurtre ou qui sont portées disparues. L’AFAC examinera de près ces renseignements, les vérifiera et ajoutera l’information à la carte.

En plus des données cartographiques, le projet Passage sécuritaire offre une collection de ressources en ligne conçues pour éduquer, sensibiliser et, au bout du compte, aider à briser le cycle de la violence et de la perte. Des documents ont été produits en partenariat avec le centre Ma Mawi Wi Chi Itata, Truckers Against Trafficking, Intertek et Tungasuvvingat Inuit, documents qui portent notamment sur une formation de sensibilisation pour les membres des communautés et de l’information éducative pour les gens qui travaillent dans les industries du transport et de l’hospitalité.

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Pour obtenir plus d’information ou prendre des dispositions pour une interview, contacter Gloria Galloway, par courriel : gloria@gloriagalloway.com ou par téléphone : 613-447-6648.