La Commission sur le large bande appelle à des solutions centrées sur les personnes pour parvenir à une connectivité universelle
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Appel mondial en faveur des technologies de pointe, des partenariats efficaces et des approches de financement collaboratif pour libérer le pouvoir de la connectivité.
Plus d'un an et demi après le début de la pandémie de COVID-19, dans un contexte de demande mondiale incessante de services à large bande, la Commission sur le large bande au service du développement durable a réaffirmé son appel à la coopération numérique, à l'innovation dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) et aux approches collaboratives pour garantir la connectivité universelle et l'accès aux compétences numériques.
Le rapport phare de la Commission intitulé « State of Broadband 2021 » (État du large bande 2021), publié au cours de la rencontre, souligne l'effet des politiques liées à la pandémie et appelle à une action concertée, axée sur les personnes, pour combler la fracture numérique persistante dans le monde. Dans les pays les moins avancés (PMA), seulement un quart de la population a accès à Internet.
La coopération numérique doit aller au-delà de l'accès au large bande. Nous devons également réduire l’écart en matière d'adoption et d'utilisation d'appareils et de services abordables, de contenu accessible et de formation numérique.
Paul Kagame, Président du Rwanda et Co-Président de la Commission
Plus de 50 commissaires et invités spéciaux, représentant des chefs de gouvernement, des dirigeants d'organisations internationales et d'entreprises du secteur privé, la société civile et le monde universitaire, ont affirmé que les solutions axées sur les personnes devaient être au cœur de la construction d'une voie durable vers le large bande universel.
Pour atteindre notre objectif de connectivité universelle, nous devons travailler ensemble. Nous devons bâtir un avenir numérique inclusif, accessible, sûr, durable, utile et centré sur les personnes. Nous devons soutenir l'infrastructure et nous soucier de l'accessibilité financière et de la pertinence du contenu pour garantir l'utilisation. Dans cette optique, des efforts concertés sont nécessaires.
Carlos Slim, Co-Président de la Commission, fondateur de la Fondation Carlos Slim et du Groupe Carso
La connectivité au service du développement durable
La Rencontre annuelle d'automne, qui s'est déroulée virtuellement, a souligné la nécessité d'accélérer la connectivité numérique pour mettre en œuvre le Programme des Nations Unies à l'horizon 2030, centré sur 17 objectifs de développement durable.
Un rapport de la Commission sur l'enseignement à distance et hybride, qui vient d'être publié, souligne la nécessité d'encourager les compétences numériques et de développer les infrastructures à large bande.
L'absence de compétences numériques reste le principal obstacle à l'utilisation de l'Internet. La formation numérique doit donc porter autant sur l'acquisition de compétences que sur le développement de la capacité de réflexion critique afin de maîtriser les aspects techniques et d’être en mesure de distinguer le vrai du faux. Le programme d'éducation aux médias et à l'information de l'UNESCO, lancé en avril à Belgrade, en Serbie, constitue un outil essentiel pour renforcer les compétences.
Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO et Co-Vice-Présidente de la Commission
État du large bande 2021
Houlin Zhao, Secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (UIT), a signalé que la pandémie avait exacerbé la fracture numérique mondiale.
« Je suis préoccupé par le fait que les technologies et les services numériques, qui se sont avérés si essentiels pendant la crise, restent hors de portée, inaccessibles, non pertinents, trop compliqués à utiliser ou pas assez sûrs pour de si nombreuses personnes dans le monde », a-t-il déclaré. « J'ai été heureux de constater que le rapport sur l'état du large bande appelle à des investissements supplémentaires pour faire progresser l'accès universel. »
Les commissaires, reconnaissant le rôle croissant des technologies numériques dans toutes les facettes de l'activité économique, ont partagé les stratégies actuelles visant à encourager l'investissement dans la formation, la connectivité et les compétences numériques. Les discussions ont porté sur des actions conjointes, des initiatives et des solutions pratiques et reproductibles pour stimuler la connectivité à large bande, encourager le développement des capacités et des politiques, mais aussi s'attaquer aux disparités persistantes en matière d'accès, d'accessibilité financière, d'adoption et d'utilisation.
Nécessité d'une collaboration ciblée
Parmi les autres intervenants clés, citons S.E. le ministre Abdulla Shahid, Président élu de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies ; Klaus Schwab, Président exécutif et Fondateur du Forum économique mondial ; et Maria Francesca Spatolisano, Responsable par intérim du Bureau de l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la technologie.
Compte tenu de l’ampleur des investissements nécessaires, le groupe a échangé des points de vue sur des approches de financement collaboratives et innovantes afin que le financement de la connectivité universelle « en vaille la peine ».
Dans les 46 PMA du monde, seuls 25 % de la population ont accès à Internet, a fait remarquer Courtney Rattray, Secrétaire général adjoint et Haut représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (OHRLLS) et Commissaire nouvellement nommé. Il a exhorté la Commission à donner la priorité à la connectivité dans ces pays avant la cinquième conférence des Nations Unies sur les PMA, qui se tiendra à Doha, au Qatar, en janvier 2022.
La Commission a entendu les rapports d'activité de ses groupes de travail actuels sur des sujets clés :
- Le financement du développement durable au XXIe siècle
- La gestion des épidémies
- La formation numérique
- Le Groupe de travail sur la santé virtuelle et axée sur les données
Des groupes de travail récemment créés s'attaqueront à d'autres questions dans les mois à venir :
- L’accès aux smartphones
- Le renforcement des capacités en IA
- Les données pour la formation
Les nouveaux commissaires accueillis lors de cette session d'automne sont Mia Mottley, Premier Ministre de la Barbade, S.E. Eng. Majed Sultan Al Mesmar, Directeur général de l'Autorité de réglementation des télécommunications et du gouvernement numérique des Émirats arabes unis ; la Professeure Mercedes Aráoz, ancienne Vice-Présidente et Ministre du Pérou ; le Dr. Rumman Chowdhury, Fondateur de Parity AI, ainsi que Courtney Rattray de l'UN-OHRLLS.