Québec dévoile son plan d'action en réponse aux recommandations de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs
Source avec lien:
QUÉBEC, le 3 déc. 2021 /CNW Telbec/ - Un an exactement après le dépôt du rapport de la Commission spéciale sur l'exploitation sexuelle des mineurs (CSESM), le gouvernement du Québec dévoile son plan d'action en réponse aux recommandations de la Commission.
La vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique, ministre des Relations internationales et de la Francophonie suppléante et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Mme Geneviève Guilbault, l'a présenté en compagnie de députés membres du comité directeur de la Commission : M. Alexandre Leduc (Hochelaga-Maisonneuve), Mme Christine St-Pierre (L'Acadie) et Mme Méganne Perry Mélançon (Gaspé).
Intitulé « Briser le cycle de l'exploitation sexuelle », le plan d'action proposé met de l'avant 37 mesures regroupées autour de cinq axes d'intervention : la recherche, la sensibilisation, la prévention, la répression, et la reconstruction des personnes victimes.
La majorité des mesures ont été élaborées pour répondre aux besoins et aux réalités des personnes mineures. Toutefois, parce que les situations d'exploitation sexuelle se poursuivent très souvent au-delà de la majorité, les partenaires gouvernementaux à l'origine du plan d'action ont convenu d'élargir la portée de certaines mesures, ce qui permettra d'intervenir auprès de l'ensemble des populations touchées. Quelques-unes des mesures mises de l'avant s'adressent aussi exclusivement aux peuples autochtones ou font l'objet de mesures d'adaptation et de sécurisation culturelle à leur intention.
La ministre a profité de l'occasion pour rappeler les mesures annoncées préalablement dans ce dossier et annoncer la mise en œuvre de deux nouvelles actions, soit :
- Le soutien à la recherche universitaire sur l'exploitation sexuelle au Québec. Réalisée par l'entremise du Fonds de recherche du Québec - Société et culture, cette mesure est assortie d'un budget de près de 2 millions de dollars sur 5 ans. Elle répond à la recommandation 4 de la CSESM.
- La réalisation d'une campagne de sensibilisation grand public. Cette campagne sera déployée à partir de l'hiver 2022 sur plusieurs plateformes. Elle a notamment pour objectifs de susciter un changement de mentalité et de solliciter la mobilisation de tous pour combattre l'exploitation sexuelle. Différents volets seront traités au cours des cinq prochaines années, pour un budget total de 2,9 millions de dollars. Les campagnes de communication sont liées aux recommandations 6 et 25 de la CSESM.
Le plan d'action rendu public résulte de la concertation entre 18 ministères et organismes gouvernementaux concernés par la question de l'exploitation sexuelle. Il s'échelonne sur cinq ans, soit de 2021 à 2026, et est assorti d'une enveloppe totale de 150 millions de dollars.
Citation :
« Avant même le dépôt de ce plan d'action, nous avons agi en annonçant des mesures ambitieuses en matière de répression contre ceux qui exploitent sexuellement nos enfants, mais également en investissant des sommes importantes pour la prévention. C'est d'ailleurs ce qui distingue votre gouvernement depuis 2018 : des élus qui sont dans l'action. En présentant ce plan, nous donnons suite aux recommandations de la CSESM. Je tiens à remercier tous les ministères et organismes concernés, ainsi que l'ensemble des parlementaires qui ont contribué à ce que le Québec change, à ce que le Québec fasse mieux pour protéger nos enfants des pédophiles qui abusent d'eux. »
Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique, ministre des Relations internationales et de la Francophonie suppléante et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale
Faits saillants :
- La Commission spéciale sur l'exploitation sexuelle des mineurs (CSESM) a déposé son rapport en décembre 2020.
- Les mesures mises de l'avant par le plan d'action ainsi que d'autres mesures récentes mises en œuvre par le gouvernement permettent d'apporter des réponses partielles ou complètes à 56 des 58 recommandations de la CSESM.
- Le plan d'action proposé permet au gouvernement d'agir sur tous les fronts : la recherche, la sensibilisation, la prévention, la répression, et la reconstruction des personnes victimes.
- Plusieurs annonces qui ont été réalisées au cours de la dernière année ont permis d'entreprendre la mise en œuvre de mesures découlant de 19 recommandations de la CSESM.