Un sondage montre que les Canadiennes craignent que les aménagements au travail mis en place en raison de la pandémie ne durent pas

17 juin 2022

Un sondage montre que les Canadiennes craignent que les aménagements au travail mis en place en raison de la pandémie ne durent pas

TORONTO, le 15 juin 2022 – Les Canadiennes sont moins nombreuses à travailler à temps plein – 62 pour cent, comparativement à 70 pour cent avant la pandémie de COVID-19 – et près de la moitié d’entre elles disent qu’elles quitteraient probablement leur emploi si on leur demandait de retourner au bureau à temps plein.

Le cinquième sondage sur le Point de vue des ménages canadiens du Projet Prospérité a révélé que la grande majorité des femmes – 91 pour cent – préféreraient que la plus grande partie ou au moins une partie de leur travail soit en version télétravail à l’avenir.

Mené par Pollara Strategic Insights en partenariat avec la CIBC et Enterprise Canada à la mi-mai de cette année, le sondage en ligne a été réalisé auprès de 800 femmes sur le marché du travail à travers le pays.

« Alors que les organisations élaborent des stratégies de travail post-pandémie, cette étude fait la lumière sur ce que les femmes pensent et ressentent à propos du travail et de leur carrière. Une majorité d’entre elles aimeraient que la souplesse accordée pendant la pandémie soit maintenue, en particulier la possibilité de télétravailler de temps en temps », déclare Andrea Spender, cheffe de la direction du Projet Prospérité, un organisme de bienfaisance enregistré créé pour veiller à ce que les femmes canadiennes ne soient pas laissées pour compte au moment de la reprise suivant la COVID-19.

Dans l’ensemble, l’étude fait état d’avis partagés sur les répercussions de la pandémie, 35 pour cent des femmes interrogées déclarant que leur carrière est en meilleure posture aujourd’hui, comparativement à 29 pour cent qui disent que leur situation est pire qu’il y a deux ans et 36 pour cent qui estiment que leur situation professionnelle n’a pas changé.

Les avis étaient également partagés sur ce que la fin de la pandémie pourrait signifier pour les perspectives de carrière, près d’un tiers (29 pour cent) des répondantes étant optimistes quant à l’augmentation des occasions à venir et un quart (24 pour cent) croyant qu’il y aura moins d’occasions sur le plan professionnel. Toutefois, l’étude montre que de nombreuses Canadiennes craignent que les emplois mieux rémunérés et de plus haut niveau soient plus souvent offerts aux hommes qu’à elles-mêmes.

Près de la moitié (44 pour cent) des femmes sont enthousiastes quant à leurs perspectives de carrière, tandis qu’un tiers (33 pour cent) ne le sont pas.

Si 73 pour cent des femmes interrogées reconnaissent que les employeurs ont été plus accommodants pendant la pandémie, une proportion similaire (72 pour cent) s’attend à ce que les employeurs donnent la priorité au travail en personne au bureau à l’avenir. Près de 60 pour cent estiment qu’elles devront choisir entre leur carrière et leur famille, alors que près de la moitié (46 pour cent) disent que la pandémie a accru leurs responsabilités à la maison.

Près des deux tiers (63 pour cent) des répondantes ont déclaré qu’elles refuseraient des promotions pour pouvoir continuer à télétravailler. Ce qui est encore plus alarmant, c’est que 45 pour cent d’entre elles sont plus susceptibles de quitter leur emploi si le télétravail , au moins une partie du temps, n’est pas une option.

« Nous avons tiré des leçons importantes sur la souplesse du lieu de travail pendant la pandémie, et nous devons continuer à tenir compte de ces leçons, déclare Pamela Jeffery, fondatrice du Projet Prospérité. La croissance économique du Canada a besoin de la contribution des femmes. Permettre aux femmes d’avoir un équilibre entre leur carrière et leurs responsabilités familiales – au moyen d’une formule hybride combinant le télétravail et le travail au bureau et d’autres ajustements, avec des chances égales de promotion et d’avancement – est une priorité essentielle. »

Voici les autres points forts du sondage :

  • Télétravail – Toutes les femmes interrogées travaillaient à temps plein en janvier 2019. Pendant la pandémie, près de la moitié (46 pour cent) sont passées du travail au bureauau télétravail. Parmi celles qui ont commencé à télétravailler, 71 pour cent continuent à télétravailler au moins une partie du temps et 28 pour cent travaillent en personne au bureau la plupart du temps ou tout le temps.
  • Préférences télétravail/travail au bureau – La grande majorité (91 pour cent) des femmes souhaitent télétravailler au moins une partie du temps. Près des trois quarts (73 pour cent) d’entre elles préféreraient télétravailler tout le temps (42 pour cent) ou la plupart (31 pour cent) du temps, alors qu’un cinquième (22 pour cent) d’entre elles préféreraient passer tout le temps (9 pour cent) ou la plupart (13 pour cent) du temps à travailler au bureau.
  • Obstacles – Pour la moitié (52 pour cent) des femmes actives ayant des enfants de moins de 18 ans, concilier leur carrière et le fait d’être un bon parent représente le principal obstacle. Seulement un sixième (16 pour cent) des répondantes ont déclaré que ce n’était pas du tout un obstacle. L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est cité comme un obstacle par près des deux tiers (64 pour cent) des femmes interrogées.
  • Situation financière – Les opinions sur la situation financière des femmes sont presque également partagées : 33 pour cent des répondantes ont déclaré que leur situation financière s’est améliorée, un nombre presque égal (37 pour cent) ont vu leur situation financière se détériorer et 30 pour cent n’ont signalé aucun changement dans leur situation financière. Les femmes plus jeunes sont susceptibles d’être dans une meilleure situation financière (46 pour cent pour les 18-34 ans, contre 30 pour cent pour les 35-54 ans et 20 pour cent pour les 55 ans et plus).
  • Avancement – En ce qui concerne les possibilités d’avancement professionnel, 28 pour cent des femmes au travail envisagent de progresser dans leur carrière mais ne cherchent pas activement à le faire, 22 pour cent le recherchent activement et 19 pour cent disent qu’elles pourraient être ouvertes à cette possibilité si la bonne occasion se présentait. Les femmes raciséessont plus susceptibles de chercher activement à faire progresser leur carrière (31 pour cent).
  • Retour au travail en personne au bureau – La moitié des femmes sondées pensent qu’elles retourneront travailler au bureau, soit selon un modèle hybride (31 pour cent), soit au bureau à plein temps (23 pour cent), tandis que 8 pour cent disent que leur entreprise n’a plus de bureau, et 17 pour cent pensent qu’elles auront le choix de l’endroit où elles voudront travailler. Environ la moitié des femmes (51 pour cent) sont d’accord avec le plan de leur entreprise concernant le retour au bureau. Un cinquième (19 pour cent) des répondantes ont déclaré que ce n’était pas exactement ce qu’elles souhaitaient, mais que cela ne les inquiétait pas, et 18 pour cent se demandent comment elles vont s’organiser pour que le retour au travail au bureau fonctionne bien.
  • Garde des enfants - Les femmes télétravaillant pendant la pandémie et ayant des enfants de moins de 12 ans sont assez préoccupées (37 pour cent) et très préoccupées (24 pour cent) par le retour au travail en personne. Les jeunes femmes sont les plus susceptibles d’être préoccupées par le retour au bureau. Plus de la moitié des femmes interrogées (55 pour cent) sont les principales responsables de la garde des enfants. Seulement 7 pour cent ont déclaré que leur partenaire/conjoint était responsable de la garde des enfants et plus d’un tiers (35 pour cent) partagent également les responsabilités.

« Cette recherche nous montre que certains changements provoqués par la pandémie représentent en fait des améliorations pour les femmes au travail, mais il y a encore de l’incertitude quant à leur caractère permanent, a déclaré Lesli Martin, vice-présidente principale de Pollara. Au milieu de cette incertitude, de nombreuses Canadiennes sur le marché travail appréhendent l’avenir, ce qui est compréhensible. »

Pour le compte du Projet Prospérité, Pollara Strategic Insights a mené un sondage en ligne auprès d’un échantillon fiable, sélectionné au hasard, de N=800 femmes canadiennes de plus de 18 ans qui travaillent. Le sondage a été réalisé entre le 12 et le 17 mai 2022. À titre indicatif, un échantillon de probabilités de N=800 comporte une marge d’erreur de ± 3,5, 19 fois sur 20. La marge d’erreur est plus grande pour les sous-segments. L’ensemble de données a été pondéré par les données de recensement les plus récentes sur l’âge et la région, afin que l’échantillon reflète la population réelle des femmes au Canada.

Ce sondage fait partie du Point de vue des ménages canadiens sur la nouvelle économie du Projet Prospérité. Les organisations partenaires de cette initiative sont la CIBC, Enterprise Canada et Pollara Strategic Insights.

À propos du Projet Prospérité

Lancé en mai 2020, le Projet Prospérité est un organisme de bienfaisance enregistré dirigé par des bénévoles qui a été conçu et lancé par un groupe diversifié de 62 dirigeantes provenant de partout au pays; des femmes qui, historiquement, ont fait une différence et se sont engagées à continuer à promouvoir le changement positif en participant activement au Projet Prospérité.

L’organisation a été fondée par Pamela Jeffery, fondatrice du Women’s Executive Network et du Conseil canadien pour la diversité administrative. Le Projet Prospérité agit afin d’établir un lien explicite entre les femmes et la prospérité en vue de souligner l’importance économique de l’égalité des genres Parmi les initiatives les plus importantes du Projet Prospérité, citons une campagne de sensibilisation – inspirée de la célèbre campagne « Rosie la riveteuse » de la Seconde Guerre mondiale – visant à promouvoir la participation et l’avancement des femmes sur le marché du travail, ainsi qu’un programme de jumelage reliant des organisations caritatives enregistrées à l’expertise d’affaires afin de renforcer les compétences et l’expertise internes des organisations.