Une revue scientifique qui fait l’histoire - Éducation et francophonie fête ses 50 ans
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QUÉBEC, le 21 octobre 2022 – À la fois témoin et actrice en éducation de langue française au Canada, la revue scientifique de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF), Éducation et francophonie, a désormais un demi-siècle d’existence. Elle souligne en grand son anniversaire avec la parution du numéro spécial «50 ans de la revue Éducation et francophonie», lancé à l’occasion d’un cocktail d’anniversaire s’étant déroulé dans le cadre du 75e congrès de l’ACELF, le 6 octobre 2022, à Charlottetown.
Codirigé par Joël Thibeault (Université d’Ottawa), Martine Cavanagh (Université de l’Alberta), Gail Cormier (Université de Saint-Boniface), et Émir Delic (Université Sainte-Anne), le numéro «50 ans de la revue Éducation et francophonie» porte un regard rétrospectif, tout en mettant en évidence les enjeux relatifs à l’éducation de langue française en contextes minoritaires canadiens qui se profilent pour l’avenir.
Pour Anderson Araújo-Oliveira, président du comité de rédaction d’Éducation et francophonie et professeur titulaire de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal, le numéro spécial sur les 50 ans de la revue fait ressortir l’importance du rôle assumé par celle-ci. «Elle a un mandat important. Un mandat social, culturel, mais aussi politique. Pourquoi? Parce qu’elle fait la promotion de l’éducation en français et de la production de connaissances scientifiques dans cette langue. Je pense que, de cette façon, elle contribue directement au maintien de la langue française au Canada, mais aussi à son évolution. Car, pour maintenir une langue vivante, il faut valoriser l’éducation et la production de connaissances dans cette langue», explique-t-il.
Mariette Théberge, présidente du comité de rédaction d’Éducation et francophonie entre 1998 et 2013 et professeure titulaire à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, partage le même avis. «Cette revue-là contribue à la construction identitaire francophone, non seulement parce qu’elle existe, mais aussi grâce à son contenu. [En diffusant des études réalisées dans nos milieux éducatifs,] elle donne la parole à des communautés minoritaires francophones. Et ces paroles-là, diffusées sur le Web, n’apparaissent pas comme minoritaires parce que leur valeur est reconnue [grâce au rayonnement et à la crédibilité d’Éducation et francophonie]. Cela favorise et valorise la construction des communautés, leur affirmation. La revue a cet effet-là», pense-t-elle. Et ce, en plus de «contribuer à alimenter la diversité des points de vue» sur des enjeux actuels ou émergents en éducation, en proposant «des publications vraiment originales, organisées de façon à la fois conviviale et rigoureuse», ajoute Lucie DeBlois, présidente du comité de rédaction d’Éducation et francophonie entre 2013 à 2019, et professeure titulaire retraitée de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval.
Afin d’en apprendre plus sur le parcours d’Éducation et francophonie, ainsi que ce qui la rend distinctive, le blogue Francosphère de l’ACELF propose l’article «50 ans d’Éducation et Francophonie». Il est tiré d’une entrevue avec Mariette Théberge, Lucie DeBlois, Anderson Araújo-Oliveira qui expliquent leur perception sur l’impact et l’évolution de cette revue.