Mère et conseillère municipale, deux rôles encore difficilement conciliables

4 mar 2024

Mère et conseillère municipale, deux rôles encore difficilement conciliables

Mère dans la vie, conseillère à la ville : deux rôles encore difficilement conciliables, malgré le nombre grandissant de femmes sur la scène politique municipale. Le Réseau des jeunes mères au municipal (RJMAM) demande au gouvernement québécois de réformer la loi pour garantir une meilleure conciliation familiale et professionnelle aux élues.

Les élues qui adoptent un enfant ou qui donnent naissance ont droit de s’absenter jusqu’à un maximum de 18 semaines, héritage d’une loi sanctionnée en 1979 — et bien peu adaptée, 45 ans plus tard, à la réalité de plus en plus féminine des conseils municipaux.

« Je pense que nos lois sont dépassées et qu’elles sont prêtes à être modernisées », explique la fondatrice de ce réseau à peine né, la conseillère de Sherbrooke Laure Letarte-Lavoie. Enceinte de 37 semaines, elle n’est pas encore « mère avec un bébé dans les bras », même si ça peut désormais, selon ses médecins, survenir « à tout moment ».

À 32 ans, pleine d’énergie malgré le dernier trimestre de sa grossesse, elle appréhende que les impératifs de son rôle d’élue s’accomplissent au détriment de sa vie familiale. « J’ai mon scénario idéal si tout va bien : si mon bébé va bien, si moi je vais bien, si ma santé va bien après l’accouchement. Si ça ne va pas bien, par contre, mon plan ne marche plus. C’est sûr que c’est anxiogène : je n’ai pas de contrôle sur ce qui va arriver, puis en plus de ne pas avoir de contrôle, je n’ai pas de conditions non plus. La fin des 18 semaines, elle va arriver vite ! »

[...]

Lire la suite