La reconnaissance du travail de soin : quelles stratégies et quels enjeux?

Date: 

2 Avril 2003 - 18h30 - 21h30

Organisé par : 

Collaboratrice du site (CDEACF)
Cette table-ronde organisée par l'Alliance de recherche IREF/Relais-femmes réunira : Martine Simard , comité travail invisible, AFÉAS; Véronique Moreau, Regroupement Naissance-Renaissance; Carole Lejeune, comité condition féminine, Centrale des syndicats du Québec; Nancy Guberman, École de travail social, UQÀM; et Christine Corbeil, Département de travail social, UQAM, qui l'animera. Vous êtes convié-e-s à y participer en grand nombre LE 2 AVRIL 2003 de 13h30 à 16h30 À l’UQÀM Pavillon Thérèse-Casgrain , local W- 5215, 455 boulevard René-Lévesque. L’entrée des femmes sur le marché du travail depuis les années 1960 a marqué une étape essentielle dans leur quête d’autonomie et l’affirmation de leur droit à l’égalité et à l’expression d’elle-même en dehors de la famille et de la maternité. Ce processus d’émancipation et de libération des femmes n’aurait pu se concrétiser sans l’apport des militantes féministes qui, depuis les années 70, ont lutté pour obtenir des mesures aussi concrètes que la légalisation de la contraception et de l’avortement, l’instauration des congés de maternité ou parentaux et la mise en place d’un réseau public de garderies. Ces féministes ont également fait œuvre de pionnières en dénonçant l’invisibilisation du travail des femmes accompli dans l’univers domestique et ses conséquences sur leurs conditions de vie. Aujourd’hui certes plus de 70% des femmes mariées ayant des enfants de moins 16 ans font partie de la population active. Il ne faut cependant pas s’illusionner devant une telle statistique : la division sexuelle du travail n’a pas été éliminée pour autant car les femmes continuent d’être les premières responsables du travail domestique, en d’autres mots d’être assignées prioritairement au travail de reproduction. La question de l’articulation famille-travail est devenue un enjeu de société qui fait appel à des analyses et à des stratégies fort diversifiées de la part des instances gouvernementales, des groupes féministes et des organisations syndicales: 1)certains souhaitent que l’accès au travail salarié pour les deux parents soit au cœur des politiques publiques; 2)d’autres soutiennent que l’on doit repenser les rôles parentaux pour faire place à la multiplication des modèles familiaux et surtout mettre un terme à la division sexuelle du travail; 3)d’autres veulent revaloriser l’expérience maternelle et obtenir une meilleure reconnaissance de travail de soin auprès des enfants et des personnes dépendantes; 4)enfin, il y ceux qui, pour contrer la baisse de la natalité, préconisent la mise en place de mesures natalistes et familialistes. L’Alliance de recherche IREF/Relais-femmes souhaite traiter de la question en l’abordant en ces termes : Comment reconnaître le travail de soin ? Derrière les stratégies proposées par les différents acteurs sociaux, quels sont les enjeux sous-jacents? On le sait, le travail domestique est encore largement invisibilisé et souvent mis à l’écart de l’ensemble des débats sociaux. Comment tenir compte de la diversité et de la complexité des besoins familiaux et individuels? Faut-il envisager des mesures à caractère économique pour les personnes qui se retirent du marché du travail afin de prendre soin d’un proche dépendant? Quels sont les avantages et les risques de telles mesures? Où en sommes-nous quant au partage des tâches et à l’implication des pères dans l’univers des soins aux enfants? Voilà quelques-unes des questions que nous aimerions aborder dans le cadre d’une table-ronde qui mettra en présence des représentantes du mouvement des femmes, du mouvement syndical et des chercheures universitaires.

Coordonnées: 

QC
Canada