Venez marcher avec nous à travers les rues du centre-ville de Montréal! Résistez à l'oppression du genre!

« À nous la nuit » est un style de manifestation reconnu internationalement comme moyen de résistance où les participant.e.s se positionnent contre la violence genrée et tout particulièrement contre les agressions sexuelles. Nous nous rassemblerons et marcherons pour une communauté sans harcèlement et sans agressions sexuelles – une communauté plus sécuritaire pour toute personne, qu’importe leur identité de genre. Par le biais de « À nous la nuit! », nous nous réapproprierons la rue et notre droit de vivre et d’aller où bon nous semble, sans peur de violence, à toute heure de la journée ou de la nuit.

Récemment, le SPVM a révélé que jusqu’ici en 2014, 17 femmes ont subi des agressions sexuelles perpétrées par des conducteurs de taxi. Même si ces agressions ont lieu de façon régulière depuis des années, ce n’est qu’après que la survivante d’une de ces agressions ait parlé aux médias pour dénoncer ce qui lui était arrivé que le SPVM a décidé d’en parler. Plutôt que de dénoncer ces agressions ou de mettre en place des mesures telles que la vérification d'antécédents pour les conducteurs de taxi (mesure qui n’est pas encore obligatoire au Québec), et de clamer haut et fort qu'il y aurait des répercussions pour quiconque commet une agression, le SPVM a plutôt suggéré aux femmes d’éviter de voyager seules en taxi et de ne pas s’enivrer. Cette réponse infantilisante et misogyne perpétue la culture du viol – culture où l’on exige que les éventuelles victimes d’une agression empêchent la violence avant qu’elle ne commence, au lieu que d’exiger que les agresseurs éventuels fassent attention à leurs gestes et intentions.

Nous souhaitons aussi nous réaproprier les espaces sur les campus universitaires. Dans la dernière année, plusieurs universités canadiennes ont étées au centre de reportages médiatiques en lien aux agressions sexuelles, en autre, McGill, l'université de la Colombie Britannique, l'université de Toronto, York, et l'université Saint-Mary's. Peu d'universités Canadiennes ont des politiques contre l'agression sexuelle et lorsque de telles politiques existent, elle sont souvent très limités dans leur étendue. Pourtant, près d'une femme étudiante sur 5 vivra un viol et très peu de données sont disponibles quant aux expériences de violence sexuelle vécus par les gens de d'autres identités de genre. Nous voulons transformer nos campus pour les rendre plus sécuritaires, mais les administrations institutionnelles doivent aussi mettre en place les politiques et les pratiques nécessaire pour faire des campus sécuritaires une réalité.

Nous dénonçons la violence sexuelle et genrée! Marchons ensemble. À nous la nuit!