NON à l'esclavage moderne : les travailleuses domestiques ont des droits!

Date: 

5 Mars 2018 - 18h00 - 6 Mars 2018 - 17h59

Organisé par : 

Centre international de solidarité ouvrière (CISO); Comité québécois femmes et développement de l'AQOCI (CQFD)

NON à l'esclavage moderne: les travailleuses domestiques ont des droits!

À l'occasion des événements entourant la Journée internationale des femmes, le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et le Comité québécois femmes et développement de l'AQOCI (CQFD) vous convient au lancement de la campagne visant l’adoption de la Convention 189 de l'Organisation internationale du Travail (OIT) sur le travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques. Ce sera notamment l'occasion d'entendre Marcelina Bautista, du syndicat des travailleuses domestiques du Mexique (SINACTRAHO); Adelle Blackett, professeure de droit et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit transnational du travail et développement à l’Université McGill; et un.e intervenant.e de l'organisation Pinay (à confirmer).

Au Canada, depuis le milieu des années 50, les travailleuses domestiques, en grande majorité des personnes racisées provenant de l’immigration, ont marqué le développement économique du pays, sans jamais bénéficier de la reconnaissance qui leur était due, leur travail demeurant le plus souvent invisible et peu valorisé socialement. Les politiques à leur égard ont le plus souvent visé à exploiter leur force de travail et non à défendre leurs droits humains. Aujourd’hui, on dénombre environ 25 000 de ces travailleuses au Québec et 150 000 au Canada. Ces femmes sont vulnérables à l'exploitation, à la discrimination raciale, au harcèlement sexuel et psychologique, aux violences, aux viols, bref, à l'esclavage moderne.

Ailleurs dans le monde, l’OIT estime qu’il y a entre 67 et 100 millions de travailleuses domestiques, dont 15,5 millions d’enfants et une très grande majorité de filles et de femmes. Elles doivent dans plusieurs cas faire face au racisme, au système de castes, à l’esclavage, aux violences physiques et sexuelles et à de graves atteintes à leurs droits à se déplacer librement.

Cet événement sera l’occasion de lancer la campagne du Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et de ses partenaires syndicaux, de la solidarité internationale et des mouvements sociaux. Nous disons NON à cette forme d'esclavage moderne et nous vous invitons à participer à la lutte.

Cette campagne vise en particulier :
1) la ratification par le Canada de la Convention 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail décent pour les travailleuses domestiques et
2) l’harmonisation des législations provinciales et des Territoires quant à ses dispositions.

Au plaisir de vous voir en grand nombre!

Ce projet est rendu possible grâce à l'appui financier du ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF) du Québec par l'entremise du Programme d'éducation à la citoyenneté mondiale (PÉCM).

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Intervenant.e.s :

Marcelina Bautista est une militante et travailleuse domestique mexicaine. En 2000, elle a co-fondé le Centre d’appui et de formation pour les travailleuses domestiques (CACEH), organisme voué à la promotion les droits des travailleuses domestiques. Puis, en 2016, elle a ensuite co-fondé le syndicat de travailleuses domestiques (SINACTRAHO) du Mexique. Marcelina a été la coordonnatrice régionale pour l'Amérique latine de la Fédération internationale des travailleurs domestiques (FITD). Elle remporta le prix Hermila Galindo (2006) décerné par la Commission des droits de l'homme du District fédéral du Mexique, puis le prix des droits de l'homme de la Fondation Friedrich Ebert de l'Allemagne (2010) et le prix national pour l'égalité et la non-discrimination accordée par le Conseil national pour prévenir la discrimination du Mexique (2013). Elle a participé activement à la création et à l'adoption de la convention 189 et la Recommandation 201 sur le travail décent pour les travailleuses domestiques de l'Organisation internationale du Travail en 2010 et 2011 à Genève (Suisse).

Adelle Blackett est professeure de droit et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit transnational du travail et développement à l’Université McGill. Ancienne fonctionnaire du Bureau International du Travail (BIT) à Genève, elle a depuis été conseillère auprès du BIT dans un processus tripartite en Haïti, et a rédigé un avant-projet de code du travail haïtien (2011-2014). Elle a aussi agi, entre 2008-2011, à titre d’experte de l’OIT pour l’élaboration des normes internationales du travail sur le travail décent des travailleuses et travailleurs domestiques (Convention n° 189 et de la Recommandation n° 201).

Intervenant.e de Pinay (à confirmer): fondée en 1991, Pinay est une organisation philippine de femmes qui travaille à l’empowerment et à l’organisation des travailleuses philippines au Québec, particulièrement les travailleuses domestiques. Une grande partie de ses membres sont des travailleuses migrantes travaillant sous le Programme des aides familiaux résidants (PAFR). Depuis 20 ans, Pinay rassemble les travailleuses domestiques et leurs agents de soutien afin de lutter dans l’atteinte de droits fondamentaux et de bien-être.

Anne Delorme est coordonnatrice du Comité québécois femmes et développement (CQFD) et de la communauté de pratique du réseau « Genre en pratique ». Sa contribution vise à soutenir les membres de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) dans l’élaboration de politique ou de plan d’action visant à intégrer davantage le genre dans les projets et les programmes et de diffuser de l’information aux membres de l’AQOCI, notamment.

Amélie Nguyen est la coordonnatrice du Centre international pour la solidarité ouvrière.

Coordonnées: 

Centre international de solidarité ouvrière (CISO); Comité québécois femmes et développement de l'AQOCI (CQFD)
565, Crémazie Est, bur. 3500
Montréal, QC H2M 2V6
Canada

Région: 

Région 06 Montréal