Les groupes communautaires montréalais reçoivent une réponse tiède de l'Agence sur la question du sous-financement
Toujours pas d'engagements concrets pour le rehaussement du financement
Concernant le rehaussement du financement des organismes, l'Agence a servi hier aux représentant(e)s du RIOCM et autres groupes et regroupements communautaires présents le discours du "Ce n'est pas nous qui décide si on a plus d'argent et où on l'investit, c'est le ministre de la santé et des services sociaux". "L'Agence n'a donc aucune marge de manoeuvre régionale? C'est pourtant le contraire de ce qu'affirmait M. Couillard, ministre la santé et des services sociaux, en défendant sa réforme en santé et services sociaux!", questionne Sébastien Rivard, coordonnateur du RIOCM.
M. David Levine, PDG de l'Agence, a répondu hier "On va vous donner l'argent qu'on est capable de vous donner"; mais il s'est rapidement replié derrière l'argument du remboursement de l'équité interrégionale qui affecte Montréal, qui doit, selon des calculs contestés notamment par le RIOCM, rembourser des sommes importantes aux autres régions du Québec.
Une fois que l'Agence connaîtra les montants additionnels dont elle disposera pour 2007-2008, Mme Massicotte, Directrice-générale adjointe à l'Agence, s'est engagée à consulter les représentant(e)s régionaux des organismes communautaires sur la répartition des sommes additionnelles que l'Agence aura décidé d'attribuer au milieu communautaire via le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) (orientation confirmée par M. Levine). "Espérons que l'Agence saura à ce moment tenir compte des préoccupations des représentant(e)s régionaux des organismes communautaires et adopter des critères de répartition du financement équitables pour l'ensemble des groupes!" note M. Rivard.
Une indexation incomplète des subventions!
Depuis quelques années, l'Agence de Montréal retient une partie des montants qu'elle reçoit du MSSS afin d'indexer les subventions des établissements du réseau public de santé et de services sociaux et des organismes communautaires et ce, afin de rembourser le déficit que Montréal doit aux autres régions du Québec en vertu des calculs de l'équité inter régionale. Or selon M. Rivard, la différence qui découle de cette indexation incomplète se fait plus durement sentir sur les petits budgets des organismes communautaires que sur les gros budgets des établissements publics. C'est pourquoi le RIOCM demandait hier à l'Agence d'accorder la pleine indexation du PSOC comme la majorité des autres régions du Québec, incluant celles qui ont, comme Montréal, dû payer de l'équité interrégionale (région de la Capitale-nationale, du Bas-Saint-Laurent et celle de Chaudière-Appalaches).
Or l'Agence a encore une fois répondu qu'elle préfère amputer l'indexation pour pouvoir plutôt investir en développement auprès des groupes priorisés par le MSSS; avec la différence que l'Agence s'est cette année engagée à faire un effort pour répondre à notre préoccupation d'équité pour l'ensemble des organismes et d'arriver à un certain financement plancher.
L'Agence a des preuves à faire pour traduire ses intentions en actions!
L'Agence a exprimé hier sa volonté de débuter rapidement les travaux de négociation d'un cadre de financement, et Mme Massicotte, Directrice générale adjointe à l'Agence, s'est engagée à dégager plus d'employé(e)s de l'Agence pour ce dossier qui devrait selon elle être priorisé. Les représentant(e)s du RIOCM accueillent favorablement ces engagements mais restent prudents et annoncent qu'ils jugeront l'Agence selon ses résultats. "L'Agence s'est déjà engagée à élaborer un cadre de financement avec les représentants du mouvement communautaire montréalais d'ici juin 2007, mais a reporté jusqu'à maintenant l'amorce de ces travaux" rappelle Sébastien Rivard. Il poursuit en avertissant que "Le RIOCM sera vigilant pour la suite des choses et demeure préoccupé que les travaux reprennent sérieusement pour le bénéfice des 600 organismes communautaires montréalais oeuvrant en santé et services sociaux qu'il représente".
Source : communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/June2007/20/c7377.html
Action de visibilité des groupes communautaires montréalais : l'Agence montréalaise de la santé et des services sociaux doit résoudre la crise du sous-financement !!
MONTREAL, le 19 juin /CNW Telbec/ - A l'occasion du Conseil d'administration de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM) a réuni certains de ses membres pour dénoncer l'inaction de l'Agence dans le dossier de la négociation d'un cadre de financement régional. Le RIOCM et plusieurs organismes vont livrer directement leur message au Conseil d'administration de l'Agence et à son PDG, M. David Levine, pour illustrer les impacts négatifs de l'absence d'un cadre de financement adéquat.
Un échéancier de travail non respecté
L'échéancier de travail du Comité régional sur le partenariat avec les organismes communautaires, où siègent des représentant(e)s de l'Agence, des Centres de santé et de services sociaux (CSSS) et des représentant(e)s des organismes communautaires (dont le RIOCM), n'est à ce jour pas respecté.
"L'Agence s'était en effet, engagée à élaborer un tel cadre de financement avec les représentants du mouvement communautaire montréalais d'ici juin 2007. Or ces travaux non pas même été amorcés, en raison notamment de nombreux reports imposés par l'Agence" dénonce Sébastien Rivard, coordonnateur du RIOCM.
Des conséquences importantes pour les organismes
Les travaux prévus avec l'Agence sont ceux que les organismes communautaires ont voulu prioriser parce qu'ils visent à remédier à des situations impossibles vécues par ces organismes au jour le jour. En effet, des centaines d'organismes communautaires montréalais, pourtant accrédités par l'Agence, sont toujours sous-financés, ce qui se répercute négativement sur le soutien aux populations démunies de Montréal et sur les conditions de travail des milliers de travailleuses et travailleurs des organismes communautaires, selon les dires de M. Rivard.
C'est pourquoi le RIOCM demande immédiatement, au nom de tous les organismes accrédités au Programme de soutien des organismes communautaires (PSOC) à Montréal :
- Un rehaussement significatif du PSOC pour 2007-2008;
- L'adoption de seuils planchers pour le financement à la mission;
- Le versement de la pleine indexation du PSOC aux organismes communautaires;
- L'arrêt rapide d'un échéancier de négociation du cadre de financement avec les représentants du milieu communautaire montréalais.
L'importance du maintien de bonnes relations avec les organismes communautaires
D'autre part, "au-delà de nos préoccupations financières, c'est la qualité des relations existant entre le réseau public de la santé et des services sociaux et les organismes communautaires qui préoccupe le RIOCM" précise M. Rivard. Nous invitons donc l'Agence à agir en tant qu'initiateur de bon exemple à ce niveau en recevant les organismes avec le respect qu'ils méritent et en répondant avec sérieux à leurs demandes.
Le RIOCM s'attend donc à ce que le Conseil d'administration de l'Agence considère les demandes des groupes et fasse pression sur le personnel de l'Agence afin qu'ils travaillent avec diligence le dossier du cadre de financement régional.
L'Agence doit dorénavant travailler plus sérieusement avec les organismes!
Après plusieurs interventions pour rappeler l'importance de donner un poids politique au cadre de référence régional adopté en janvier 2006 et la nécessité que la suite des travaux soient menés par les représentant(e)s de l'Agence avec plus d'assiduité, les organismes communautaires et leurs représentant(e)s commencent à être excédés. "Si l'Agence ne s'engage pas activement et concrètement dans des solutions aux problèmes récurrents soulevés par le RIOCM, nous nous verrons forcé(e)s d'user de moyens plus persuasifs qu'une simple et dorénavant récurrente présentation au CA de juin" prévient M. Rivard.
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Source : communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/June2007/19/c6574.html