Emploi-Québec et les adultes en formation : Réactions de la CSQ

Emploi-Québec et les adultes en formation : Réactions de la CSQ

Les raisons de la colère

Montréal, le 14 septembre 2007. – « Indignation. Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier les pratiques d'Emploi-Québec à l'égard des adultes en formation tel que cela a été rapporté dans Le Devoir ce matin. Mais où en sommes-nous rendus comme société, quel genre d'État avons-nous, où en sont nos valeurs de solidarité sociale pour en arriver à imposer de telles mesures coercitives », d'indiquer Rejean Parent, président de la CSQ.

En effet, Le Devoir rapportait ce matin que le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale avait envoyé une lettre aux personnes sans emploi bénéficiant d’une formation subventionnée par le ministère leur indiquant que les absences, justifiées ou pas, ne seraient plus tolérées sous peine de se voir abolir leur subvention. « Je ne peux et ne veux accepter que sous couvert de bonne gestion et d'efficacité, car c'est de cela qu’il s’agit finalement, qu'Emploi-Québec raidisse la machine, resserre la vis au détriment de celles et ceux qui ont le plus besoin d’être soutenus dans leur démarche d'insertion sociale et professionnelle », de dire le président.


Un million d’adultes sans diplôme d’études secondaires

La CSQ tient à rappeler qu'un million d’adultes ne possèdent pas leur diplôme d’études secondaires considéré aujourd’hui comme un minimum pour assurer une bonne insertion sociale et professionnelle et que 600 000 d’entre eux n’ont pas l'équivalent d'une troisième année au secondaire. Une proportion significative de ces gens éprouve des conditions de vie difficile allant de la grande pauvreté à une précarité dans leur situation économique. Aussi, ces mêmes personnes sont les plus susceptibles de tomber malade ou de quérir des soins pour elles-mêmes ou pour leurs enfants. « Faudra-t-il aller jusqu’à l'absurde et réclamer un " droit d’être malade " protégé par la Charte des droits et libertés de la personne », d'affirmer Rejean Parent.

Le ministre doit intervenir

La CSQ demande au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad de rectifier le tir pour permettre aux adultes connaissant des conditions de vie difficiles, mais ayant le courage de retourner aux études, de les terminer dans les meilleures conditions possible. « Il devrait relire la politique gouvernementale d'éducation des adultes et de la formation continue, adoptée en 2002, qui stipulait que " la capacité des individus d’accéder au savoir et d’apprendre tout au long de la vie est une des conditions du développement culturel, social et économique. Les différentes actions entreprises par le gouvernement pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale ne pourront avoir d’effets durables que si les personnes rehaussent et mettent à jour leurs compétences, en particulier lorsque leur formation de base est insuffisante au départ. " Ce n'est pas en renforçant l'exclusion de celles et ceux qui sont déjà exclus que nous réussirons le pari d'une société plus ouverte, plus juste et plus solidaire », de conclure Rejean Parent.

Profil de la CSQ

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) représente quelque 155 000 membres, dont plus de 100 000 dans le secteur public, la grande majorité travaillant dans le domaine de l'éducation. Elle est membre de la Table provinciale de concertation sur la violence, les jeunes et le milieu scolaire et collabore avec l'Institut Pacifique. Elle compte en ses rangs plus de 1000 Établissements verts Brundtland, une création de la CSQ, qui font la promotion du pacifisme. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, des loisirs, de la culture, du municipal, du communautaire et des communications.

Source : Jacques Tondreau, conseiller CSQ

Renseignements :
Marjolaine Perreault
Attachée de presse CSQ
Tél. cell. : 514 235-5082
Perreault.marjolaine@csq.qc.net

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