Conférences Petits déjeuners du CRI-VIFF, les 30 janvier et 19 février
Celia Rojas-Viger, Ph.D. Médecin, anthropologue et chercheure
Le Canada et le Québec, sociétés plurielles, mettent de l’avant des politiques et des programmes d’intervention pour contrer la violence faite aux femmes en reconnaissant que le défi est d’envergure dans le contexte migratoire. La période postmigratoire mène souvent à des phénomènes sociaux nouveaux tels que la rupture avec le modèle de la famille traditionnelle, la perte du réseau social et d’autres traumatismes en lien avec les rapports de pouvoir inhérents à leur statut de minorité dans la société réceptrice, avec des répercussions au niveau de la maisonnée.
Même si ces situations ne sont pas encore quantifiées, elles sont vécues par certaines personnes d’une manière qui peut les renforcer psychiquement alors qu’elles entraînent pour d’autres la souffrance et la fragilité dans leur équilibre physique et mental, une des manifestations en étant la violence conjugale. Les femmes immigrantes, prises dans ce cycle infernal, n’ont souvent pas d’accessibilité culturelle aux services sociaux et de santé ou n’obtiennent pas de réponse adéquate à leurs besoins.
C’est ce que montrent les résultats de notre recherche exploratoire, avec approche ethnographique, qui a documenté la perception à partir du récit de dix intervenants-es des réseaux institutionnel et communautaire. Les résultats de l’étude confirment aussi qu’ils ont développé des pratiques innovatrices pour mieux adapter les services aux besoins des immigrants-es et qu’ils sont sensibles et préoccupés par la promotion et la prévention primaire. Ces résultats et les questions qui émergent suite à cette étude seront présentés lors de cette conférence.
Centre de ressources communautaires de Côte-des-Neiges et Snowdon
6767, chemin Côte-des-Neiges, Montréal
Rez-de-chaussée
Nombre de places limité. Veuillez svp confirmer votre présence.
Renseignements et réservation : 514-343-5708
Visitez notre site web : www.criviff.qc.ca
Mylène Fernet, professeure permanente, département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal
Comment expliquer qu’à l’adolescence tant de relations amoureuses perdurent dans un contexte de violence alors que, contrairement à leurs aînés, les adolescents n’ont pour la plupart pas d’enfants ensemble ou de liens économiques les incitant à maintenir de telles relations.
À partir des travaux théoriques et empiriques contemporains, cette présentation explore le cycle de la violence à l’adolescence et les processus d’ajustement déployés par de jeunes femmes victimes. Ce parcours, parfois tumultueux, vacille entre l’amour et la violence, entre l’espoir d’être aimée et l’effritement du sentiment amoureux pour ce partenaire.
L’analyse proposée soulève la question de la mutualité de la violence à l’adolescence et des pistes d’intervention en matière de promotion des relations harmonieuses et égalitaires et de prévention de la violence.
Pavillon Athanase-David, UQÀM
1430, rue St-Denis, Montréal (entre les rues Sainte-Catherine et de Maisonneuve)
Local DR-200 (rez-de-chaussée)
Nombre de places limité. Veuillez svp confirmer votre présence.
Renseignements et réservation : 514-343-5708
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