Pour le Réseau canadien du cancer du sein, le rapport de la Commission d’enquête Cameron révèle un échec massif du système et nécessite transparence, imputabilité et implication des survivantes
Ottawa, 5 mars 2009 - « Un échec massif du système nécessite des changements massifs, dont une intégration des survivantes du cancer du sein ». C’est en ces termes que le conseil d’administration du Réseau canadien du cancer du sein (RCCS) a unanimement commenté le rapport de la juge Margaret Cameron publié mardi à St. John’s, Terre-Neuve.
« Il s’agit d’un problème qui n’est pas régional mais national » a déclaré Diana Ermel, présidente du RCCS. Le Réseau appuie d’emblée la recommandation du Rapport Cameron visant à adopter des normes non seulement provinciales mais nationales. Il aimerait voir mises en place des mesures et des étapes conduisant à la mise en œuvre de changements systémiques, basés sur des normes uniformes au Canada. Il y voit une étape nécessaire pour restaurer un peu la confiance des femmes diagnostiquées du cancer du sein et de leurs familles à l’endroit du système médical.
Le RCCS ajoute une recommandation à celles du rapport de la Commission Cameron : que des survivantes du cancer du sein soient incluses dans tous et chacun des organismes de surveillance mis sur pied dans la foulée de cette enquête, y compris tout comité que créerait la ministre de la Santé pour assurer un suivi aux recommandations du rapport Cameron.
Pour Madame Ermel, « les événements qui ont entraîné l’enquête menée à Terre-Neuve équivalent à une trahison de la confiance des femmes de Terre-Neuve-et-Labrador. Plus de 22 000 Canadiennes recevront cette année un diagnostic de cancer du sein, et ce désastre jette le doute sur les résultats de leurs tests, à un moment où elles vivent déjà un stress énorme ».
Les survivantes du cancer du sein siégeant au C.A. du RCCS se demandent si l’on connaîtra un jour l’étendue réelle des dommages subis par les femmes atteintes d’un cancer du sein à Terre-Neuve et au Labrador. Elles veulent s’assurer que les expériences vécues par Elizabeth Finlayson et ses consoeurs ne seront jamais répétées ici au Canada.
Le système a gravement fait défaut à Elizabeth, puisque le personnel médical a ignoré les résultats de ses tests et n’a même pas communiqué avec elle, alors que l’enquête Cameron était en cours l’an dernier. Le manque d’intégrité dont a fait preuve le système médical est tout simplement inexplicable, compte tenu des problèmes mis en lumière par les auditions de la Commission. « J’ai le coeur meurtri à la pensée de toutes les femmes et de leurs familles qui ont souffert inutilement en raison de cette tragédie » conclut madame Ermel.
Plus de 160 000 Canadiennes en vie aujourd’hui ont reçu un diagnostic de cancer du sein. On compte chaque année 22 000 nouveaux cas de cancer du sein, et 5 000 Canadiennes en meurent chaque année. Il s’agit du cancer le plus répandu chez les femmes : une sur neuf des femmes recevra ce diagnostic au cours de sa vie.
Au sujet du RCCS
Le RCCS est la seule organisation pancanadienne dans le domaine du cancer du sein qui soit guidée par les survivantes et axée sur leurs intérêts; c’est la voix des survivantes du cancer du sein au Canada. Il représente les préoccupations de plus de 225 organismes membres partout au pays, ainsi que ceux de l’ensemble des Canadien-nes affecté-es par le cancer du sein ou à risque de l’être. Les principaux objectifs du RCCS sont d’améliorer l’accès à des soins de qualité du cancer du sein pour l’ensemble des Canadiennes et d’étendre l’influence des survivantes du cancer du sein dans tous les aspects du processus décisionnel touchant cette maladie. Pour plus de renseignements sur le RCCS, veuillez visiter le site
www.cbcn.ca.
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Pour plus de renseignements, contacter Francine Gervais, membre de conseil d’administration du RCCS, 613 230-3044, poste 223, 1-800-685-8820,
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Transmis par : Jackie Manthorne, Directrice générale, Réseau canadien du cancer du sein -
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