Commémoration festive, théâtre et performances gratuites en plein air - 275e anniversaire de la mort de l'esclave Marie-Josèphe Angélique

Commémoration festive, théâtre et performances gratuites en plein air - 275e anniversaire de la mort de l'esclave Marie-Josèphe Angélique

Le 275e anniversaire de la mort de l’esclave Marie-Josèphe Angélique
Le 21 juin 2009
au Centre d’histoire de Montréal

Commémoration festive, théâtre et performances gratuites en plein air

Montréal, le 8 juin 2009 – Le Centre d’histoire de Montréal accueillera dimanche le 21 juin, sur la scène extérieure située à l’arrière du musée, trois représentations en plein air d’une adaptation de la pièce Les Mains noires. Cette production du Théâtre Décalage et des Productions Angélique fait revivre Marie-Josèphe Angélique ainsi que quelques témoins clés du procès qui a conduit à son exécution le 21 juin 1734, il y a 275 ans. Au cours de cette journée qui marque aussi la Fête de la musique du Vieux-Montréal, d’autres artistes viendront offrir sur cette scène danse et musique.

Pour l’occasion, l’accès aux expositions du musée sera gratuit.

Marie-Josèphe Angélique

Angélique, une esclave noire d’origine portugaise, née à Madère près de Lisbonne, débarque à Montréal en 1729 à l’âge de 24 ans. Domestique chez une veuve de la bonne société, elle est soupçonnée et accusée sur une simple rumeur puis jugée coupable d’avoir allumé l’incendie qui détruisit la maison de sa patronne, l’Hôtel-Dieu ainsi qu’une quarantaine de maisons à Montréal le 10 avril 1734. Condamnée à la torture, puis pendue le 21 juin suivant, son corps est brûlé et ses cendres jetées au vent.

La rumeur a-t-elle dit vrai ? Les archives du procès permettent d’en douter, même si cette question demeurera à jamais sans réponse.

Une commémoration aux multiples volets

Héroïne pour les uns, bouc émissaire pour les autres, Angélique a traversé le temps grâce à des romanciers, à des artistes et, plus récemment, aux historiens qui ont raconté son destin tragique. Suite à la publication par Denyse Beaugrand-Champagne de son livre Le procès de Marie-Josèphe Angélique (Libre Expression), le Centre d’histoire de Montréal a présenté de 2006 à 2008 la populaire exposition Qui a mis le feu à Montréal. 1734. Le procès d’Angélique qui a relancé l’intérêt pour ce personnage et pour le Montréal bigarré de son époque. Des activités scolaires, des conférences, un site Internet et une exposition à Bibliothèque et Archives nationales du Québec ont accompagné ou coïncidé avec cette exposition.

Une pièce de théâtre originale

Avec la collaboration du MAI et du Centre d’histoire de Montréal, le Théâtre Décalage et les Productions Angélique ont aussi créé sur ce procès une pièce au rythme haletant. Inspirée du texte de Pascal Brullemans et mise en scène par Peter Batakliev, la pièce Les mains noires fut présentée en avril dernier au MAI. Elle se veut une réflexion sur la justice, l’égalité, les valeurs humaines, l’espoir et la liberté.

Les représentations gratuites du 21 juin ont reçu le soutien de Patrimoine canadien, de la Ville de Montréal, du Conseil des arts de Montréal, et du Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine du Québec.

La pièce Les Mains noires.
D’après un texte de Pascal Brullemans

Mise en scène et adaptation pour la scène extérieure : Peter Batakliev.

Lieu : Scène extérieure derrière le Centre d’histoire de Montréal, 335 Place D’Youville

Date : Dimanche 21 juin 2009 à 13h, 15h et 17h – GRATUIT

Distribution : Tetchena Bellange, Franck Sylvestre, Sonia Gadbois, Guillaume Cyr, Sounia Balha, Daniel Desputeau et Nicolas Germain-Marchand.

Informations : (514) 872-3207 ou ville.montreal.qc.ca/chm

Heures d’ouverture du musée : du mardi au dimanche, de 10 h à 17 h.