« Vers des sociétés du savoir inclusives » : Rapport final du SMSI
Forum du Sommet mondial sur la société de l'information : transformer les objectifs en action
Il existe cinq milliards de téléphones portables en usage dans le monde. Deux milliards de personnes ont accès à Internet et on estime qu’un autre milliard fréquentera le réseau des réseaux en 2015. En avril 2010, le réseau social Facebook a annoncé qu’il avait atteint un total de 360 millions d’utilisateurs, tandis que Qzone, le plus large réseau social actif en Chine, dépasse les 376 millions d’abonnés et a enregistré des pics de cent millions de personnes connectées simultanément.
Si l’augmentation exponentielle de l’utilisation des technologies de l'information et de la communication ne fait aucun doute, comment ces technologies peuvent-elles contribuer à combler les écarts de développement et à accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement? De quelle façon pourraient-elles améliorer la vie des plus pauvres ? Quelle est leur utilité en matière de prévention des catastrophes naturelles, de multilinguisme, d’éducation ou d’égalité entre les sexes ? Enfin, comment peuvent-elles contribuer à accélérer le développement de services essentiels pour le bien-être de l’humanité, telles que la cyber-éducation, la cyber-santé ou la cybergouvernance ?
Invités par l’UNESCO, l’Union internationale des télécommunications (UIT), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), les quelque 600 participants au Forum du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) ont débattu de toutes ces questions du 10 au 14 mai à Genève.
Ce Forum annuel a revêtu une importance particulière, se situant à mi-parcours entre le SMSI, organisé à Tunis en 2005, et 2015, la date fixée par la communauté internationale pour atteindre les objectifs du Sommet, ainsi que les Objectifs du Millénaire pour le développement.
Selon les mots de la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, « le présent Forum se tient à un moment où le monde doit faire face à de multiples défis économiques, environnementaux et éthiques qui ont des répercussions sans précédent pour l’humanité, et qui rendent la coopération et le partage des connaissances d’autant plus indispensables. (…) Si nous voulons que les résultats du Sommet mondial agissent comme un puissant accélérateur du développement, nous devons faire en sorte que la réduction de la fracture technologique s’accompagne d’une réduction analogue de la fracture du savoir." (1)
Au cours de cette semaine, l’UNESCO a présenté le résultat de son action destinée à mettre en œuvre les conclusions du SMSI, figurant dans le rapport intitulé « Vers des sociétés du savoir inclusives »(2). L’action de l’Organisation met l’accent sur la notion de société du savoir, reposant sur quatre principes clés : la liberté d’expression, l’accès universel à l’information et au savoir, le respect de la diversité culturelle et linguistique et l’éducation de qualité pour tous.
Par ailleurs, durant le Forum, l’UNESCO a assumé la présidence tournante du Groupe des Nations Unies sur la société de l'information, mécanisme constitué par les différents organismes du système des Nations Unies et qui a pour mission de faciliter l’application pratique des résolutions du SMSI. L’UNESCO en assumera la présidence jusqu’au prochain Forum, prévu en 2011.
Une autre initiative du Forum a été la création par l’UNESCO et l’Union internationale des télécommunications (UIT) d’une Commission sur le haut débit pour le développement numérique. Coprésidée par le président rwandais Paul Kagame et l’homme d’affaires mexicain Carlos Slim, la Commission définira des stratégies en vue d’accélérer la création de systèmes de transmission à haut débit dans le monde entier. Elle examinera les applications grâce auxquelles les réseaux de communication à haut débit pourront permettre d’améliorer la prestation de toute une série de services sociaux, depuis la santé jusqu’à l’éducation, en passant par la gestion environnementale ou la sécurité.
-> Consultez le rapport Vers des sociétés du savoir inclusives (PDF)
-> Visionnez l’intervention de la Directrice générale, Irina Bokova