Les membres du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne se sont réunis lors de leur Colloque dans le cadre du 78e Congrès de l’Acfas à Montréal du 11 au 12 mai. Il a permis de réunir une audience de près de quatre-vingt personnes portant un intérêt ou s’informant sur la Francophonie.

Le Comité scientifique présidé cette année par Pierre Foucher de l’Université d’Ottawa, en collaboration avec l’Association des universités de la francophonie canadienne, avait choisi pour thème La francophonie canadienne en mouvement : Continuité ou rupture ? Organisées selon trois axes majeurs métamorphoses de l’espace public francophone; minorisation, culture et outils d’analyse en mutation; identité, transmission et exclusivité, vingt-huit présentations ont nourris les discussions. Soumise à la fois par des chercheurs confirmés ainsi que des jeunes de talent venant du Canada, de l’Argentine, de l’Espagne et des États-Unis, elles ont permis de présenter l’état de la recherche mais aussi d’échanger entre disciplines.

Outre ces présentations, le Colloque a vécu au rythme de quatre temps forts. En ouverture, une séance plénière sur les Regards croisé sur la francophonie, ses concepts, ses défis a permis de renouveler les approches conceptuelles. « Encore cette année, le colloque a fait la preuve de sa pertinence et de sa place au sein des efforts de recherche entrepris par et pour les francophones du Canada, signalant aussi un rapprochement entre les recherches au Québec et au sein des autres communautés. De nouvelles idées et des contestations des idées reçues vont certainement renouveler la réflexion autour des réalités des communautés francophones et acadienne », indique Pierre Foucher.

L’après-midi du 11 mai a réunit une trentaine de personnes autour d’une table ronde sur Le rôle et la place de l’université francophone au Canada. Dépassant le cadre traditionnel de l’université, les échanges ont souligné le rôle distinctif dévolu aux établissements francophones et bilingues : celui d’être un acteur engagé du penser et du vivre en français. « Les échanges ont souligné que le français est une langue d’ambition relevant ainsi l’importance de l’université au sein du continuum de l’éducation et préparant les chefs de file de demain dans les secteurs économiques, politiques et culturels. » note Christophe Kervégant-Tanguy, directeur général de l’AUFC.

Le mercredi fut une journée très riche en matière d’échanges qui s’est clôturée par une séance plénière sur L’Amérique francophone en construction, récit de fondation et enjeux actuels préparée par le Centre de la francophonie des Amériques. Le Colloque fut aussi l’occasion de réunir les membres du Réseau, échanger de vive voix sur l’actualité et de s’organiser pour le prochain Colloque qui aura lieu en 2011 à Sherbrooke.

_{[Source : http://www.francophoniecanadienne.ca/main.cfm?p=01_200&AnnonceID=835]}