Le retour des cours d'éducation à la sexualité dans les écoles sans sexologues ? Un non sens !

Le retour des cours d'éducation à la sexualité dans les écoles sans sexologues ? Un non sens !

COMMUNIQUÉ

LE RETOUR DE L’ÉDUCATION À LA SEXUALITÉ DANS LES ÉCOLES SANS LES SEXOLOGUES? UN NON SENS !
Montréal, le 17 janvier 2011. – Un collectif de 185 sexologues se sont réunis afin de signifier à la Ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Madame Line Beauchamp, qu’il serait un total non-sens de prévoir un retour de l’éducation à la sexualité sans inclure les sexologues dans ce projet social.

Quarante ans après la création du département de sexologie de l’UQAM, nous constatons que le rôle et les compétences des sexologues sont encore méconnus. Nous croyons sincèrement que les sexologues devraient participer au retour de l’éducation à la sexualité dans le réseau scolaire.

Non seulement notre formation nous permet de développer un grand sentiment d’aisance pour aborder la sexualité, élément primordial pour faire de l’éducation à la sexualité, mais elle nous permet aussi d’apprendre à mettre en confiance les gens avec un dosage approprié de franchise, d’honnêteté, de pudeur, d’empathie et de respect de la différence lors de nos interventions. Notre attitude nous permet de transmettre notre sentiment d’aisance à un groupe qui nous autorise à ouvrir la porte sur l’aspect le plus intime de sa vie : sa sexualité.

En novembre 2007, l’Institut national de santé publique du Québec a organisé une journée complète sur l’éducation à la sexualité dans le contexte de la réforme scolaire. Les résultats présentés lors de ces journées d’étude étaient éloquents; les projets ayant démontré des résultats concluants étaient ceux où des sexologues pilotaient le dossier d’éducation à la sexualité pour les écoles et les commissions scolaires.

Contrairement à ce que plusieurs personnes semblent croire, le sentiment d’aisance pour aborder la sexualité ne se construit pas avec quelques heures de formation. Il s’agit là d’un processus qui demande un accompagnement dans le temps, ce que les sexologues ont mis trois ans à développer dans le cadre de leurs études universitaires.

Finalement, nous souhaitons souligner qu’aborder la sexualité dans un contexte d’intervention ou d’éducation, comporte de nombreux enjeux. C’est pour cette raison que l’Office des professions du Québec (OPQ) a reconnu, en 2009, qu’il serait nécessaire de protéger le public en créant l’ordre des sexologues. À l’heure actuelle, l’Association des sexologues du Québec (ASQ), le Regroupement professionnel des sexologues du Québec (RPSQ) et le département de sexologie de l’UQAM travaillent à mettre en place un cadre qui permettra de mieux protéger le public.

Pour lire l’intégralité du texte envoyé à la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport ainsi que connaître le nom des 185 sexologues signataires de cette lettre, rendez-vous à l’adresse suivante : http://www.sophiesexologue.com/2011/01/un-retour-de-leducation-la-sexualite.html

Source :
Sophie Morin, Initiatrice de la lettre, Porte-parole région de Montréal, 514-270-0419
Marie-Paul Ross, Porte-parole région de Québec, 418-572-2454
Isabelle Fleury, Porte-parole en langue anglaise, 418-931-5936
Nicole Desjardins, Porte-parole région des Laurentides, 819-320-0234
Genny Harvey, Porte-parole région de la Mauricie, 819-535-1991