Femmes dans la construction : un important mémoire déposé aujourd'hui

Femmes dans la construction : un important mémoire déposé aujourd'hui

Communiqué

Vers un deuxième plan d’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes :  La situation des travailleuses de l’industrie de la construction au Québec est inquiétante

Montréal, le 3 février 2011.- Dans le cadre de la consultation de la Commission des relations avec les citoyens sur le document intitulé « Vers un deuxième plan d’action gouvernemental pour l’égalité entre les femmes et les hommes », le Comité ad hoc pour la défense des droits des femmes dans les métiers et occupations de la construction dévoilera la situation inquiétante des travailleuses de cette industrie au Québec dans son mémoire qui sera présenté demain le 4 février. La responsable du Comité, Sylvie Déraspe, déplore que « le Québec a la pire moyenne de présence des femmes dans les métiers et occupations dans cette industrie de toutes les provinces au Canada, selon les propres statistiques de la Commission de la construction du Québec (CCQ) ». Le taux de présence des femmes dans l’industrie de la construction se situe à 1,2 % tandis que la moyenne nationale se situe à 3 % et le taux de présence en Alberta se situe à 6 %.

Mme Déraspe, qui a plus de 27 ans d’expérience comme travailleuse, entrepreneure, formatrice et militante pour la place des femmes dans cette industrie, affirme que les femmes font encore face à des situations de discrimination directe à l’embauche, à des milieux hostiles et à d’énormes problèmes de maintien en emploi. Enfin, sans surprise, le taux d’abandon des femmes formées se situe à 62 % comparativement à 36 % pour les hommes. Madame Déraspe souligne que « non seulement la situation est-elle inquiétante, mais de plus, elle ne s’améliore pas». En effet, toujours selon les documents de la CCQ, les femmes ont déjà eu un taux de présence plus élevé qui a reculé au cours des dernières années.

Jennifer Beeman, coordonnatrice du dossier Femmes dans la construction au Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), souligne que la CCQ avait un programme d’accès à l’égalité pour les femmes de 1996 à 2006 avec une cible de 2 % de femmes dans l’industrie. « Non seulement le programme n’a pas atteint sa cible qui était très modeste, cinq ans après la fin du programme, la CCQ n’a toujours pas fait le bilan de ce programme ni formulé des recommandations par rapport à l’amélioration de la situation des femmes ».

Selon Mme Déraspe, « C’est dommage, car plusieurs femmes sont formées et diplômées et ne réussissent pas à intégrer l’industrie de la construction. »

Par ailleurs, le Comité ad hoc pour la défense des droits des travailleuses de l’industrie de la construction et le CIAFT accueillent avec beaucoup d’ouverture l’arrivée de Madame Diane Lemieux à la présidence de la CCQ. « Sa nomination montre une réelle volonté politique que plusieurs choses changent dans cette industrie » note Mme Beeman.

Sources :
Pour le Comité ad hoc pour la défense des droits des femmes dans la construction :
Sylvie Déraspe, responsable du comité Cellulaire : 514.791.6426.
Pour le CIAFT : Jennifer Beeman, bureau 514.954.0220, poste 1704. Cellulaire : 438.321.5988.