La Coalition féministe abolitionniste Pan Canadienne interviendra en Cour d'appel de l'Ontario dans la cause Bedford c. Canada
Communiqué
MONTRÉAL, le 12 mars /CNW Telbec/ - Une coalition pancanadienne de sept organisations de femmes soucieuses des garanties d'égalité inscrites dans la Constitution, a obtenu aujourd'hui la permission d'intervenir en Cour d'appel de l'Ontario dans la cause Bedford c. Canada. Forte de l'expertise et de l'expérience exhaustive de ses membres, la Coalition fait le choix d'une voie différente. Ensemble, ses membres plaident pour une alternative aux lois prostitutionnelles qui criminalisent les femmes les plus pauvres et les plus défavorisées, mais elles rejettent la proposition de légitimer les proxénètes, les clients et les propriétaires de bordels au prix des droits constitutionnels des femmes à l'égalité.
La Coalition féministe abolitionniste Pan Canadienne soutient que le Canada a l'obligation constitutionnelle de protéger l'égalité des femmes et devrait par conséquent décriminaliser celles qui sont amenées à la prostitution, notamment en raison de leur sexe, de leur pauvreté ou de leur origine raciale - en d'autres termes, par une situation désavantagée.
« Les femmes autochtones sont surreprésentées et victimisées dans l'industrie du sexe, ce qui témoigne clairement du lien entre le racisme et la misogynie dans la prostitution », déclare Jeannette Corbière Lavell, présidente de l'Association des femmes autochtones du Canada. D'autre part, ajoute-t-elle, « décriminaliser l'industrie ne fera qu'accroître le commerce illégal et légal d'achat et de vente de femmes ». Cela aura pour effet d'aggraver les conditions de vie des femmes les plus défavorisées.
La Coalition de femmes revendiquant l'égalité fait valoir que le droit canadien doit continuer à criminaliser les personnes qui en exploitent d'autres. Présentement, la loi n'accorde à personne le droit d'acheter du sexe ou de prostituer des femmes et des filles (ou les quelques hommes et garçons) dans l'industrie du sexe. Si elle le faisait, nous assisterions à une montée de la traite à des fins de prostitution, une multiplication de la prostitution de rue illégale et une augmentation du risque pour les enfants, particulièrement les très jeunes filles.
Au Canada, il est interdit aux hommes de solliciter des femmes en vue d'acheter du sexe, et il leur est interdit de prostituer d'autres personnes. « Nous départir de ces lois équivaudrait à commercialiser l'exploitation des femmes et à renforcer davantage l'inégalité des femmes. C'est interdit par la loi au Canada et c'est contraire au droit international », conclut Diane Matte de la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle, porte-parole de la Coalition.
Membres de la Coalition :
[Source : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/March2011/12/c2311.html]
MONTRÉAL, le 12 mars /CNW Telbec/ - Une coalition pancanadienne de sept organisations de femmes soucieuses des garanties d'égalité inscrites dans la Constitution, a obtenu aujourd'hui la permission d'intervenir en Cour d'appel de l'Ontario dans la cause Bedford c. Canada. Forte de l'expertise et de l'expérience exhaustive de ses membres, la Coalition fait le choix d'une voie différente. Ensemble, ses membres plaident pour une alternative aux lois prostitutionnelles qui criminalisent les femmes les plus pauvres et les plus défavorisées, mais elles rejettent la proposition de légitimer les proxénètes, les clients et les propriétaires de bordels au prix des droits constitutionnels des femmes à l'égalité.
La Coalition féministe abolitionniste Pan Canadienne soutient que le Canada a l'obligation constitutionnelle de protéger l'égalité des femmes et devrait par conséquent décriminaliser celles qui sont amenées à la prostitution, notamment en raison de leur sexe, de leur pauvreté ou de leur origine raciale - en d'autres termes, par une situation désavantagée.
« Les femmes autochtones sont surreprésentées et victimisées dans l'industrie du sexe, ce qui témoigne clairement du lien entre le racisme et la misogynie dans la prostitution », déclare Jeannette Corbière Lavell, présidente de l'Association des femmes autochtones du Canada. D'autre part, ajoute-t-elle, « décriminaliser l'industrie ne fera qu'accroître le commerce illégal et légal d'achat et de vente de femmes ». Cela aura pour effet d'aggraver les conditions de vie des femmes les plus défavorisées.
La Coalition de femmes revendiquant l'égalité fait valoir que le droit canadien doit continuer à criminaliser les personnes qui en exploitent d'autres. Présentement, la loi n'accorde à personne le droit d'acheter du sexe ou de prostituer des femmes et des filles (ou les quelques hommes et garçons) dans l'industrie du sexe. Si elle le faisait, nous assisterions à une montée de la traite à des fins de prostitution, une multiplication de la prostitution de rue illégale et une augmentation du risque pour les enfants, particulièrement les très jeunes filles.
Au Canada, il est interdit aux hommes de solliciter des femmes en vue d'acheter du sexe, et il leur est interdit de prostituer d'autres personnes. « Nous départir de ces lois équivaudrait à commercialiser l'exploitation des femmes et à renforcer davantage l'inégalité des femmes. C'est interdit par la loi au Canada et c'est contraire au droit international », conclut Diane Matte de la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle, porte-parole de la Coalition.
Membres de la Coalition :
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La CLES - Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle -
RQCALACS - Regroupement québécois des centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel -
ACCCACS - Association canadienne des centres contre les agressions à caractère sexuel -
AOcVF - Action ontarienne contre la violence faite aux femmes -
NWAC - Association des femmes autochtones du Canada -
ACSEF - Association canadienne des sociétés Elizabeth Fry -
VRRWS - Vancouver Rape Relief and Women Shelter
[Source : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/March2011/12/c2311.html]