Le budget Bachand 2011 : Hors la loi, selon la Fédération des femmes du Québec

Le budget Bachand 2011 : Hors la loi, selon la Fédération des femmes du Québec


Communiqué

Montréal, le 17 mars 2011 – Le budget Bachand ne respecte pas les obligations internationales du gouvernement en matière des droits des femmes. Selon la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à 1’égard des femmes de 1981 et le Programme d’action de Beijing de 1995, conventions internationales que le Canada a signé, le gouvernement se doit de mesurer l’impact des mesures budgétaires sur les femmes afin d’éviter de contribuer au recul de leurs droits. Aucune indication ne laisse croire que le gouvernement s’est acquitté de ses engagements dans l’exercice budgétaire 2011.

En plus des baisses d’impôt qui ont davantage bénéficié aux hommes et en plus de la hausse des tarifs des dernières années (notamment en éducation et en santé) qui désavantagent particulièrement les femmes, en plus du maintien de la hausse de la TVQ, de la taxe santé, de la hausse annoncée des tarifs d’électricité, le gouvernement annonce aujourd’hui une hausse des cotisations de la Régie des rentes du Québec, une hausse de 325$ par année des frais de scolarité universitaires pour les quatre prochaines années, une coupe dans plusieurs services publics, mettant une pression accrue sur les femmes qui sont surreprésentées dans les moins bien nantis de notre société. « Le gouvernement pense-t-il que c’est dans la nature des femmes de s’occuper gratuitement des autres ? Qu’arrive-t-il de leur travail payé ou de leur place en politique si le gouvernement pellette ses responsabilités sociales dans la cour des femmes? La création de 15 000 places supplémentaires en garderie, est une annonce intéressante, mais c’est loin d’être assez ! La hausse des frais de scolarité aura aussi comme conséquence d’augmenter l’endettement étudiant des femmes et de réduire leur accessibilité aux études supérieures » s’est offusqué Eve-Marie Lacasse, de la Fédération des femmes du Québec.

« À quoi sert d’adopter des plans d’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes d’un côté quand, de l’autre, le gouvernement ne tient pas compte de ces dernières lors de l’adoption des politiques fiscales ? Les budgets gouvernementaux annuels sont parmi les plus importantes orientations d’un gouvernement et influencent toutes ses autres politiques ! Quelle est la réelle importance que le gouvernement accorde à l’égalité dans ce cas? » continue Madame Lacasse.

Lorsqu’un gouvernement oublie de penser à l’impact de ses choix financiers sur les femmes, il peut réintroduire des inégalités qu’il cherche à combattre dans d’autres sphères. « Ce que nous demandons, c’est simplement de la cohérence dans l’ensemble des actions gouvernementales. Et pour ce faire, le gouvernement doit introduire un budget analysé selon les genres »  termine Madame Lacasse.

Informations : Fédération des femmes du Québec, bureau 514-876-0166 # 1501, www.ffq.qc.ca.