Décrochage scolaire : du calme!
Un billet de Éric Grenier paru dans le magazine Jobboom de janvier 2012
La rédaction de cet éditorial a été motivée par 3 données : 70 %, 49 % et 30 %. Leur addition donne un extraordinaire 149 %, ce que peu de joueurs du Canadien ont alloué comme effort cette saison… même en soustrayant Scott Gomez de l’équation.
Surtout, cela nous fournirait la mesure de l’avenir de misère qui s’annonce. Ainsi, le premier chiffre – 70 % – correspond à la proportion des emplois qui exigeront soit un cégep, soit un diplôme universitaire d’ici à 2019. C’est une bonne nouvelle, qui traduit le virage d’un Québec ancien fait d’«huile de bras» incapable de rivaliser avec les masses exploitées de l’Asie, vers un nouveau, tout en savoir, en connaissances et en prospérité.
Ça se gâte avec le 49 %, référant à une statistique de la Fondation pour l’alphabétisation, selon laquelle 1 Québécois sur 2 ne peut lire ce texte en y comprenant quelque chose. Difficile de conjuguer savoir et connaissances avec un niveau d’alphabétisation aussi faible.
Enfin, le 30 % serait le taux de décro-chage scolaire, comme le veut la rumeur publique largement répandue dans les médias. Bref, si vous faites partie des 51 % de Québécois capables de comprendre cet éditorial, vous aurez saisi qu’on est mal barré.