Informatisation du Québec en 2011 - Les régions sont-elles moins branchées
Communiqué
Québec, le 15 mai 2012 - Au Québec, 82 % des adultes utilisent Internet. Sans surprise, plus de 80 % des habitants des grands centres urbains sont branchés. Mais l’analyse des récentes données de l’enquête NETendances 2011 dirigée par le CEFRIO mène à la question suivante : les régions sont-elles vraiment moins connectées ? Stéphane Gauvin, professeur titulaire à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval et chercheur associé au CEFRIO, explique que les différences régionales sont plutôt complexes à décrire. « À titre d’exemple, la région de la Côte-Nord est l’une des moins branchées au Québec, soit 70 %. Pourtant, le taux d’utilisation dans la municipalité de Ferland dépasse les 90 %, un des taux les plus élevés de la province ! »
Trois facteurs-clés permettent d’expliquer les différences d’utilisation d’Internet : l’âge, le revenu et la scolarité. Ainsi, une fois réunis, ces trois éléments abolissent les frontières géographiques. « Au Québec, un adulte de 18-24 ans qui détient un baccalauréat et bénéficie d’un revenu familial annuel de plus de 50,000 $ a une probabilité de 98,56 % d’utiliser Internet », précise monsieur Gauvin.
Un bond majeur pour le cellulaire et les médias sociaux
L’utilisation des moyens de communication tels que le téléphone cellulaire et les médias sociaux poursuit son ascension depuis plusieurs années. Toutefois, les données recueillies en 2011 marquent un bond majeur ! Au sein des 18-24 ans, le nombre d’adultes qui communiquent par cellulaire a doublé, passant de 38,8 % à 77,9 %. Le même phénomène s’apparente aux SMS. Alors qu’ils étaient 32,9 % en 2010, 69,2 % utilisent ce mode de communication en 2011. Le groupe des 25-34 ans suit cette tendance puisque les taux d’utilisation du cellulaire sont passés de 37,3 % à 56,8 % pour les appels et 16,4 % à 42,2 % pour les SMS. Quant aux médias sociaux, ce sont les adultes québécois âgés entre 25 et 34 ans qui démontrent la plus forte progression d’utilisation, comme ils étaient 35 % à communiquer de cette manière en 2010 et non moins de 54,5 % en 2011.
Malgré cette importante transition, il est intéressant de constater que les récents outils de communication tels que la téléphonie sur Internet, le clavardage et les réseaux sociaux occupent toujours une place minoritaire en milieu de travail, laissant ainsi la place aux outils traditionnels que sont le téléphone fixe et le courriel. « Seulement 10 % des PME québécoises de 5 à 499 employés utilisent le Web 2.0 à des fins de communication interne. Un écart important est bel et bien existant entre les utilisations personnelle et professionnelle des médias sociaux », souligne Claire Bourget, directrice recherche marketing au CEFRIO.
Les Québécois, des usagers prudents
Neuf propriétaires d’ordinateur sur 10 équipent leur appareil d’un pare-feu ou d’un antivirus. Bien que ces précautions diminuent avec l’âge des utilisateurs, seulement 10,6 % des 65 ans et plus ne protègent pas leur ordinateur, comparativement à 3 % de l’ensemble des adultes québécois. De plus, trois internautes sur quatre (75,6 %) effectuent des transactions sécurisées sur Internet depuis leur domicile, 17,8 % à partir du lieu de travail et 9 % sur leurs appareils mobiles.
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