Première pelletée de terre symbolique de la future maison de naissance de l’est de Montréal et dévoilement du document Les maisons de naissance
Communiqué
Dans le cadre de la Semaine mondiale pour l’accouchement respecté (SMAR), qui se déroule du 21 au 27 mai, le Comité de parents des Services de sage-femme du CSSS Jeanne-Mance et l'équipe des sages-femmes du CSSS Jeanne-Mance ont procédé à une première pelletée de terre symbolique afin de souligner leur appui inconditionnel à l’implantation d’une maison de naissance dans le district Sainte-Marie. De son côté, la Coalition pour la pratique sage-femme (CPPSF) a choisi de souligner la SMAR en dévoilant le document Les MAISONS DE NAISSANCE – Un choix individuel, une nécessité sociale, un bien collectif.
Maison de naissance en gestation!
Le projet de maison de naissance du CSSS Jeanne-Mance est sur les rails. Il a été déposé le 27 avril 2012 à l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal. Le Comité de parents des Services de sage-femme du CSSS Jeanne-Mance et l'équipe des sages-femmes du CSSS tiennent toutefois à rappeler au ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Yves Bolduc, par la manifestation sympathique symbolique d’aujourd’hui, que les familles usagères attendent depuis plus de trois ans cette maison de naissance … Il est temps que le chantier soit mis en branle !
«Toutes les maisons de naissance qui ont vu le jour ces dernières années sont le fruit de la mobilisation citoyenne. La politique de périnatalité 2008-2018 du gouvernement du Québec prévoit l’ouverture de 13 nouvelles maisons de naissance. Nous sommes en 2012 et seulement trois maisons (Limoilou, Blainville et Richelieu) ont été ouvertes », indique Jean-Philippe Vermette, co-porte-parole du Comité de parents des Services de sage-femme du CSSS Jeanne-Mance.
Au Québec, seulement une femme sur les quatre qui en font la demande a accès aux services de sage-femme. À Montréal, il n’y a eu aucune ouverture de maison de naissance depuis 1994 ! «Une maison de naissance dans un quartier est un lieu d’ancrage pour les familles qui y ont donné naissance. Oui, elle devient le lieu où l’on accouche, mais plus encore un endroit de ressourcement périnatal important pour les femmes et les familles. Une maison de naissance, ça favorise le partage entre les gens de la communauté », ajoute Magali Letarte, co-porte-parole du Comité de parents des Services de sage-femme du CSSS Jeanne-Mance.
Il n’existe aucune maison de naissance dans l’est de Montréal. Une maison de naissance située dans le quartier de voisinage Sainte-Marie permettra d’augmenter l’accessibilité aux services de sage-femme à toute la population de l’est de l’île de Montréal.
Les MAISONS DE NAISSANCE – Un choix individuel, une nécessité sociale, un bien collectif
De son côté, la Coalition pour la pratique sage-femme dévoilait le document Les MAISONS DE NAISSANCE – Un choix individuel, une nécessité sociale, un bien collectif. Distribué partout à travers le Québec, le document aborde plusieurs aspects importants entourant le modèle de maisons de naissance développé au Québec. Pour Lorraine Fontaine, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme : « Les maisons de naissance telles que développées par les femmes, les groupes citoyens, les sages-femmes et les comités de parents sont le reflet et répondent aux besoins exprimés par les femmes. » Elles constituent le pôle de l’accouchement physiologique et sont un endroit privilégié pour le développement de la pratique sage-femme, la formation et la recherche.
Unique et reconnu mondialement, le modèle québécois des maisons de naissance permet d’autre part de nombreuses économies au réseau de la santé grâce aux services offerts par les sages-femmes. En 1995-1996[1], les visites à domicile effectuées par les sages-femmes ont permis des économies de près de 3 millions en frais d’hospitalisation. En 2010, 26 %[2] des Québécoises souhaitaient pouvoir accoucher hors des centres hospitaliers. Actuellement, seulement 1,7% d’entre elles peuvent se prévaloir de ce choix.