Open Access + Médias sociaux = Avantage concurrentiel
Cet article est une traduction de « “Open Access + Social Media = Competitive Advantage » disponible sur : http://blog.mysciencework.com/en/2012/05/10/open-access-social-media-competitive-advantage.html Cette traduction de l’anglais vers le français a été réalisée par Mayte Perea López.
Dans la bataille qui oppose les modèles de publication en Open Access (OA) à ceux des journaux scientifiques traditionnels, l’OA ne devrait pas se contenter de prouver qu’il est aussi bien que son rival : il peut être meilleur et l’utilisation des média sociaux peut lui donner un avantage concurrentiel. C’est ce que pensent Melissa Terras, co-directrice du centre de l’UCL pour les humanités numériques (University College London Centre for Digital Humanities), et Curt Rice, recteur adjoint en charge de la recherche à l’université de Tromsø en Norvège, chercheurs et partisans de l’OA. Par le biais de tweets, d’articles de blog et de riches débats en ligne, on peut maximiser les avantages de l’OA non seulement pour les chercheurs, mais aussi pour les revues qui publient le travail de ces derniers et pour la société en général.
« Dans une compétition, être aussi bon que son adversaire ne mène nulle part. Il faut être meilleur ». Les mots de Curt Rice font penser au discours d’encouragement d’un entraîneur devant son équipe avant un match, mais c’est bien de la publication scientifique en Open Access dont parle le recteur adjoint en charge de la recherche à l’université de Tromsø (Norvège) et président du Conseil d’administration de l’organisation nationale Current Research Information System in Norway. « Certains croient encore que les publications en libre accès posent des problèmes de contrôle qualité », comme si le terme « libre » voulait dire que n’importe qui peut publier ce qu’il veut. « Une grande partie des discussions ont tourné autour de ce sujet : il a fallu convaincre les chercheurs que le contrôle qualité en Open Access était aussi rigoureux que celui prévu par le système de publication traditionnel ».
Pour C. Rice cependant, résumer le débat à la question du contrôle qualité reviendrait à passer à côté du sujet. Les défenseurs de l’OA devraient plutôt mettre en avant le développement d’un système qui reprend tous les objectifs fondamentaux de publication scientifique – la critique de collègues experts et la transmission des résultats à un public d’utilisateurs varié – pour mieux les réaliser. Comment l’Open Access peut-il doubler son concurrent institutionnalisé et tenace, à savoir les revues traditionnelles prestigieuses ? La réponse se trouve peut-être dans le lien étroit qu’il entretient avec les média sociaux. Le fait de bloguer, de tweeter et de discuter publiquement de la recherche peut avoir des effets bénéfiques sur les scientifiques, les journaux et même la société, à travers l’ouverture du débat et le gain de transparence.
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