Victime de violence, une femme ne peut invoquer la contrainte comme défense
Un article de La Presse canadienne du journal Le Devoir, 18 janvier 2013
Ottawa — Victime de violence, une femme accusée d'avoir tenté d'embaucher un tueur à gages pour faire assassiner son mari ne peut invoquer la défense de contrainte pour éviter une condamnation, a tranché la Cour Suprême du Canada. Mais la femme qui est à l'origine de cette cause est toutefois libre: la Cour a ordonné l'arrêt des procédures contre elle.
Alors que plusieurs s'attendaient à ce que la «défense de la femme battue» soit précisée, la décision ne vient que clarifier la défense de contrainte.
Battue par son mari qui menaçait de la tuer, ainsi que sa fille, Nicole Ryan avait voulu engager un tueur à gages pour se débarrasser de son conjoint. Mais sans le savoir, l'homme qu'elle avait voulu engager était un agent d'infiltration de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Elle avait accepté de le payer 25 000$ et lui avait fourni une photographie de son époux et son adresse.
[...]