Notre gouvernement tient résolument à attirer et à garder au pays les chercheurs les plus brillants au monde, ainsi qu’à appuyer l’innovation, à créer des emplois, et à consolider notre économie, a souligné M. Goodyear. En investissant dans des programmes comme les Chaires de recherche du Canada, nous favorisons la recherche de pointe ainsi que la commercialisation des innovations, au profit des Canadiens.

Krista Lynes, professeure au Département de communication de l’Université Concordia, est on ne peut plus enthousiasmée par la nouvelle. En effet, ce lien avec les chaires de recherche du Canada signifie un soutien permanent pour ses travaux. Les médias féministes n’ont jamais été plus présents. Il importe d’examiner comment ils ont rendu visible la complexité de la vie sociale dans la mondialisation du conflit armé, de la lutte politique, de l’exploitation et de la privation des droits, a-t-elle expliqué. 

Quinquennales et renouvelables une fois, les chaires de recherche du Canada de niveau 2 sont octroyées à de nouveaux chercheurs exceptionnels, reconnus par leurs pairs comme de potentiels chefs de file dans leur domaine. Pour chaque chaire de recherche de niveau 2, l’Université reçoit 100 000 $ par année pendant cinq ans. 

Je félicite la Pre Lynes pour la réception de cette poste important et prestigieux. Sa recherche fait partie du travail vital qui se fait à l'Université Concordia pour le traitement des défis sociétaux pressants d'aujourd'hui, a déclaré le président de Concordia, Alan Shepard.

Le financement de la Chaire de recherche du Canada permettra à Mme Lynes d’étudier l’influence de la prolifération des nouvelles technologies médiatiques et de la multiplication des canaux de circulation sur la conception que se font les producteurs culturels féministes des sites de la lutte politique féministe. 

La chercheuse installera aussi à l’Université Concordia un nouveau studio consacré aux médias féministes. Ce forum servira notamment à mettre en scène des exemples historiques de l’art médiatique féministe et de concevoir des stratégies esthétiques qui illustreront les formes persistantes d’oppression et d’exploitation basées sur le sexe. Le nouveau studio me permettra aussi de monter un réseau de recherche féministe pour répondre à la nature décentralisée, collective et connectée de la production culturelle, a fait remarquer Mme Lynes. 

L’annonce de cette nouvelle chaire de recherche du Canada coïncide avec la publication du dernier livre de Mme Lynes. Intitulé Prismatic Media, Transnational Circuits, l’ouvrage examine le processus d’élaboration de théories sur les sites de lutte politique, d’exploitation et de conflit armé et leur interprétation sous l’angle d’une politique féministe de position géographique. Elle décrit comment, dans un présent mondialisé, les modes officiels d’expérimentation procurent des visions prismatiques des sites de lutte politique et donc un espace ouvert pour des relations complexes et émancipatrices parmi les producteurs culturels, les militants et les spectateurs.