Dossier « Diplôme versus expérience »
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Un dossier réalisé par Thot Cursus, 14 mai 2013
Les examens battent leur plein dans les écoles et universités et bientôt, des milliers de jeunes diplômés vont se présenter sur le marché du travail. Crise économique aidant, ils devront affronter des bataillons de chômeurs parfois aussi diplômés qu'eux, et bénéficiant en outre de quelques années d'expérience. La bataille sera rude et même chez les diplômés des établissements les plus prestigieux, bien peu misent sur un emploi de qualité dans les six prochains mois.
Néanmoins, le diplôme apparaît toujours comme un rempart contre le chômage et l'enseignement supérieur fait l'objet d'un juteux marché. Mais tous les diplômes ne se valent pas. Entre les diplômés qui chôment des années entières avant de devenir chauffeurs de taxi ou d'ouvrir un petit commerce, et ceux qui sortent des études en parlant deux langues, en maîtrisant les techniques les plus pointues dans leur domaine et en ayant effectué 6 à 12 mois de stage dans une entreprise renommée, le fossé est considérable. Ceux qui, par manque de moyens, d'opportunité ou de préparation, n'ont pas pu fréquenter ces pépinières à cadres supérieurs doivent alors se poser honnêtement la question : une expérience significative du travail ne vaut-elle pas mieux qu'un diplôme impossible à monnayer ?
D'autant plus que l'expérience se cultive et s'entretient, grâce aux opportunités de formation qu'elle offre. La formation en cours d'emploi en effet permet de structurer et compléter les acquis de l'expérience, avec un diplôme à la clé -ou pas. Il n'est pas rare en effet que les milieux professionnels préfèrent juger sur pièce plutôt que sur titre, des compétences de leurs collaborateurs actuels et futurs.
C'est sans doute pour cela que va ouvrir très prochainement à Paris une école d'informatique dont le cursus en 3 ans ne débouchera sur aucun diplôme mais sur des compétences avérées, dans un secteur qui manque cruellement de nouveaux talents. C'est pour cette raison également qu'il est essentiel de savoir valoriser les compétences acquises dans une branche parfois éloignée de celle à laquelle on prétend, mais qui a malgré tout permis de développer des habiletés transversales précieuses.
Parmi ces compétences transversales, le fait de savoir lire et écrire semble aller de soi chez tous ceux qui ont terminé leurs études secondaires. Pas du tout ! Jusqu'aux plus hauts niveaux de responsabilité dans les entreprises, on trouve des travailleurs en grande difficulté avec le maniement de leur langue. Cette faiblesse, peu importante tant que les personnes concernées pouvaient déléguer les tâches de rédaction à leurs collaborateurs, devient préoccupante pour des travailleurs de plus en plus autonomes, évoluant dans une société numérique qui a remis l'écrit au premier plan, dans tous les métiers.
Apprendre et réapprendre sans cesse, faire évoluer sa formation initiale avec de la formation continue, gagner en expérience, le faire savoir et le mettre en pratique : le monde du travail est un terrain d'aventure individuel et collectif qui n'a pas fini de nous surprendre.
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