La Fédération suisse pour la formation continue exige des solutions pour davantage de transparence

La Fédération suisse pour la formation continue exige des solutions pour davantage de transparence

Le débat sur la transparence dans la jungle de la formation continue préoccupe depuis des années les esprits tant des participants, des prestataires qu'en politique. La Fédération suisse pour la formation continue (FSEA) a consacré sa journée politique annuelle au thème de la transparence et de la comparabilité des titres de la formation continue. Environ 80 professionnels ont participé à cette journée le 7 mai 2013 au Palais des Congrès à Bienne. Des ébauches de solution issues de la pratique ont été présentées puis discutées lors d'une table ronde réunissant des experts.

Contrairement au reste du système de formation, les titres de formation continue et leur reconnaissance ne sont pas régis de façon contraignante. Le mot-clé "transparence" est donc depuis des années en tête de liste des préoccupations urgentes de la politique de formation. De pair avec de nombreux autres acteurs de la formation continue, la FSEA exige que la Confédération règle cette thématique avec la Loi sur la formation continue (LFCo) et le Cadre national des certifications (CNC). Le CNC et le CEC au niveau européen sont des trames offrant huit niveaux de qualification.

Alors que la Confédération s'en tient à ce que seule la formation formelle (formation professionnelle et professionnelle supérieure) soit référencée dans le CNC, les prestataires privés sont en train de chercher activement leurs propres solutions. La pratique montre qu'il existe des solutions pertinentes pour classifier la formation continue en niveaux et donc la positionner dans le CNC. Lors de la journée, trois solutions ont été présentées pour une plus grande transparence, des prérequis plus clairs et une meilleure reconnaissance des titres de formation continue. Le modèle de loin le plus développé est celui des "Best Practices" du secteur des TIC pour la comparaison des titres. Hansjörg Hofpeter de ICT-formation professionnelle Suisse a expliqué dans sa présentation : Nous avons développé notre propre cadre des certifications grâce auquel les titres modulaires sont directement référencés dans le cadre européen des certifications (CEC). Cela crée une transparence évidente. Les écoles-clubs Migros poursuivent un objectif semblable avec leur projet «Diploma» en cours de développement. Il s'applique à leurs titres non formels qu'elles voudraient également intégrer dans le CNC.

La Suisse romande rappelle les solutions telles que les coopérations avec les hautes écoles, une réglementation étatique pour ouvrir des cours de façon transparente, ainsi qu'une régulation de la concurrence qui contraindraient les hautes écoles à se limiter aux formations continues CAS, DAS et MAS.

La classification de titres non formels dans le CNC créerait davantage de transparence

À ce jour cependant, il n'est pas prévu que les titres privés sont reportés dans le CNC. "L'intégration des titres non formels dans le CNC aiderait cependant à créer davantage de transparence, resp. de comparabilité des titres", a déclaré André Schläfli, directeur de la FSEA, lors de la journée. L'organisation faîtière s'engage pour que les titres de formation continue privés, d'association ou d'organisations du monde du travail (OrTra) soient intégrés dans le CNC, comme par ex. le certificat RH ou le certificat FSEA.