Doter des compétences de base les 800 millions d’adultes illettrés de la planète est une étape essentielle pour donner aux individus les moyens de devenir acteurs d’un changement social positif dans leurs communautés. Ce souci figure néanmoins au bas de la liste des priorités chez les concepteurs des politiques éducatives, à en juger par le statut et les conditions de travail des alphabétiseurs pour adultes. Leur marginalisation contribue au cercle vicieux de la qualité et des résultats insuffisants des programmes d’alphabétisation, qui en retour suscitent auprès des gouvernements une faible motivation pour augmenter l’investissement dans l’alphabétisation et les compétences de base.

En réaction à cette situation, l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie, en partenariat avec l’institut pour la coopération internationale de l’association allemande pour l’éducation des adultes (dvv international), le ministère éthiopien de l’éducation, l’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique et le Bureau de liaison de l’UNESCO à Addis-Abeba ont organisé du 25 au 29 mars 2013 à Addis-Abeba (Éthiopie) un atelier international sur les stratégies permettant d’améliorer le statut des intervenants en alphabétisation.

Plus de 60 directeurs d’agences d’alphabétisation, fonctionnaires chargés de la formation des enseignants et directeurs d’organisations de la société civile impliquées dans l’alphabétisation, issus de sept pays (Afghanistan, Égypte, Éthiopie, Indonésie, Népal, Nigéria et Soudan du Sud) ont participé à cet atelier. Ils se sont informés sur la situation des animateurs en alphabétisation, ont échangé les bonnes pratiques et identifié les moyens d’améliorer le statut des alphabétiseurs. Pour garantir la réalisation des actions définies lors de l’atelier et soutenir les équipes nationales, plusieurs bureaux hors siège de l’UNESCO (Abuja, Djouba, Kaboul, Katmandou et Nairobi) ont également délégué des collègues responsables de l’alphabétisation.

Les principaux résultats de cet atelier consistent en des projets de plans d’action contenant des calendriers détaillés et des indicateurs, élaborés par chaque équipe nationale à partir des débats et des contributions.