Étude « Femmes et pouvoir dans les universités québécoises »

Étude « Femmes et pouvoir dans les universités québécoises »

Jusque dans les dernières décennies, peu de femmes ont occupé des postes de haute direction dans les grandes entreprises. Leur présence était limitée également dans les organisations publiques et parapubliques. Les milieux d'éducation ne faisaient pas souvent exception, malgré le nombre croissant de personnels féminins, de professeures et de diplômées. Sous ce rapport, l'université constitue un microcosme où le savoir le dispute au pouvoir pour inspirer ses orientations. Il faut l'observer dans sa spécificité. C'est ce qui est proposé ici-­‐même.

La présente étude fait suite à une enquête menée par Françoise Naudillon sur les rôles et les responsabilités des femmes professeures dans les milieux universitaires. Depuis 1993, la FQPPU a organisé des colloques et publié plusieurs travaux sur la condition des professeures d'université, notamment à propos des embauches et de l'accès à l'égalité. Mais ce rapport est le premier du genre qui expose de façon chiffrée, à l'aide de tableaux et de graphiques, la situation actuelle dans l'ensemble et dans chacun des établissements universitaires du Québec. Les auteures ont dû puiser à plusieurs sources et obtenir la collaboration des administrations d'université pour constituer une banque de données fiables. Des échéances courtes et des difficultés d'accès aux informations ont fait obstacle à l'exhaustivité. Cela n'empêche pas de produire ici un portrait unique de la présence des femmes dans les postes de direction universitaires.

Ce portrait est forcément synchronique et on pourrait difficilement en extrapoler une tendance générale. De même faudra-­t­‐il être prudent dans l'interprétation des faits. Néanmoins, des différences remarquables apparaissent entre des établissements, des unités et des disciplines, ce qui devrait susciter des interrogations légitimes. Une recherche sur ce sujet comportait de nombreuses difficultés et exigeait de grands efforts. Il faut savoir gré à Françoise Naudillon et à Nahed Nourreddine d'avoir accompli un travail considérable donnant lieu à un rapport substantiel et inédit.

-> Consultez le rapport (PDF)