La 3e Commission de l'ONU propose de donner à l'alphabétisation sa juste place dans le programme de développement pour l'après-2015

La 3e Commission de l'ONU propose de donner à l'alphabétisation sa juste place dans le programme de développement pour l'après-2015

La Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, a proposé aujourd’hui à l’Assemblée générale de donner à la question de l’alphabétisation la place qui lui revient dans le débat sur le programme de développement pour l’après-2015.

Dans un projet de résolution intitulé « L’alphabétisation, enjeu vital: définir les futurs programmes d’action »*, adopté sans vote, l’Assemblée générale inviterait notamment la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à poursuivre l’élaboration d’un programme en matière d’alphabétisation pour l’après-Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation (2003-2012).

Selon l’UNESCO, en effet, 774 millions d’adultes n’ont pas acquis les savoirs de base, 57 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne sont toujours pas scolarisés et des millions d’autres jeunes quittent l’école sans avoir acquis un niveau de connaissance suffisant.

La Troisième Commission a aussi adopté sans vote un projet de résolution sur le rôle des coopératives dans le développement social**, par lequel l’Assemblée générale prendrait note du Plan d’action concernant les coopératives pour 2012 et au-delà.

Auparavant, dans la matinée, la Commission avait repris son débat général sur la promotion et la protection des droits de l’homme.

Une majorité de délégations ont, à l’instar de celle du Cameroun, mis l’accent sur la nécessité de promouvoir sur un pied d’égalité tous les droits de l’homme, y compris les droits économiques, sociaux et culturels.

Comme l’Algérie et le Népal, les États ont souligné l’importance du droit au développement.

Les délégations de la Norvège, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et du Japon, entre autres, ont condamné les violations du droit humanitaire et l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien.

La Tunisie, elle, s’efforce de bâtir un État démocratique civil pour satisfaire les aspirations du peuple, a assuré sa représentante.

Pour sa part, le Myanmar a entrepris un vaste chantier de réformes législatives pour instaurer la paix et l’état de droit.

Les pays doivent pouvoir déterminer souverainement leurs politiques en matière de droits de l’homme et n’ont de leçons à recevoir de personne, ont insisté la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le Zimbabwe et le Bélarus.

Dans le même esprit, Cuba et la République islamique d’Iran ont souligné l’importance du principe de non-sélectivité dans l’examen des droits de l’homme.

Chypre et la Grèce ont insisté sur les travaux du Comité bicommunautaire sur les personnes disparues et sur les droits des Chypriotes grecs enclavés.

La Commission a, par ailleurs, entendu la présentation de sept projets de résolution, dont le texte omnibus sur les droits de l’enfant.

La Troisième Commission se réunira demain, à partir de 10 heures, pour terminer son débat sur les droits de l’homme.