Fascicule « Les facteurs liés à la réussite aux épreuves obligatoires de français en sixième année du primaire : un tour d’horizon »
L’éveil précoce à la lecture et les compétences cognitives à l’entrée à l’école sont associés à la réussite aux épreuves obligatoires de français de la fin du primaire
Montréal, le 12 décembre 2012 – Une moindre stimulation pour la lecture vers l’âge de 1 ½ an est associée à des taux de réussite plus faibles aux épreuves obligatoires de français (lecture et écriture) de la fin du primaire. Par ailleurs, les enfants qui n’étaient pas suffisamment préparés pour faire face aux exigences du système scolaire à la maternelle, notamment sur le plan cognitif, sont moins susceptibles d’avoir réussi les épreuves de français six ans plus tard. C’est ce qui ressort notamment d’un fascicule rendu public, aujourd’hui, par l’Institut de la statistique du Québec.
Des examens de français qui se préparent bien avant l’entrée à l’école!
Les résultats contenus dans cette publication s’appuient sur un échantillon d’enfants nés au Québec en 1997-1998 et suivis de l’âge d’environ 5 mois jusqu’à l’âge de 12 ans dans le cadre de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ). La population visée par cette étude est composée des enfants fréquentant une école francophone et ayant suivi le parcours régulier.
Les résultats montrent que parmi les enfants visés, environ 7 élèves sur 10 (69 %) ont réussi les deux épreuves de français de la fin du primaire, c’est-à-dire qu’ils ont obtenu une note de 60 % ou plus, tandis que près d’un sur 10 (9 %) a échoué aux deux. L’éveil précoce à la lecture (vers 1 ½ an) est associé positivement à la réussite à l’épreuve obligatoire de lecture en sixième année du primaire, et ce, même une fois pris en considération le sexe de l’enfant et le statut socioéconomique de la famille dans laquelle l’enfant vivait en bas âge. Par ailleurs, les compétences de base en mathématiques à la maternelle semblent plus fortement associées aux taux de réussite aux épreuves obligatoires de français de sixième année que d’autres habiletés cognitives comme les connaissances avancées en français.
Un portrait varié des facteurs liés à la réussite aux épreuves de français
L’étude permet également de cerner diverses caractéristiques des enfants, mesurées en sixième année, liées à la réussite aux épreuves ministérielles de lecture et d’écriture. Outre les garçons, les élèves de sixième année appartenant à un ménage défavorisé sur le plan socioéconomique, ne pratiquant pas d’activités physiques durant leurs loisirs, passant moins de temps à lire pour le plaisir et ayant davantage de problèmes de comportement intériorisés ou extériorisés, surtout des problèmes d’attention, sont moins susceptibles d’avoir réussi les épreuves obligatoires de français. C’est le cas également des élèves ayant une moins bonne relation avec leur enseignante ou leur enseignant et de ceux qui manifestent moins d’attachement envers l’école ou qui présentent une plus faible qualité de participation en classe.
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