Date:
26 Juin 2004 - 23h30 - 28 Juin 2004 - 02h59
Organisé par :
Collaboratrice du site (CDEACF)
Hommage à Matoub Lounès
«Mais puisque les Kabyles s’unissent, ils dissiperont nos funestes tares. À quoi bon les vains verbiages : Tamazight est le socle de leur avenir , elle est la racine de leur vie(…)».
«Et vous entendrez les jeunes enfants chanter la terre de Timuzgha; l’héritage de Mouloud Mammeri, comme la foudre dans le ciel éclate; en sentez-vous la bruine couler?». «Honorable terre des Chaouis, que de sang ici coula à flots lorsque commença la guerre! Par mes poèmes je loue votre valeur, faites-moi offrande de votre deuil. Au cœur aimant, il faut un compagnon» M. L
Ma patrie, c’est ma mémoire
Timuzgha
Dire à nos enfants ce que nous sommes. Leur apprendre ce que nous avons. Les préparer à assurer la pérennité de notre héritage pour les générations futures. Toute une mission pour le peuple berbère. Un peuple qui a subi les affres des invasions multiples à travers les siècles et affronte ces dernières décennies les conséquences des exils forcés. Des exils!
Il y a d’abord l’exil intérieur. Le Berbère vit certes dans son pays natal, ancestral, mais il est privé de son identité, de ce qui «fait de lui, lui » pour paraphraser le dramaturge algérien M. Slimane Benaïssa. C’est-à-dire un être libre et digne avec sa langue et sa culture millénaire. Le Berbère est appelé d’une façon permanente à lutter pour arracher ce qui lui revient de droit dans un pays qui est le sien et qu’il a libéré lui-même du joug colonial.
Il y a ensuite l’exil extérieur. Pendant l’occupation française, des milliers d’Algériens, berbérophones notamment ont été déportés en Syrie, en Nouvelle Calédonie. Une autre partie a été contrainte de regagner la France pour travailler et subvenir aux besoins des familles restées au Bled.
Il y a enfin, l’exil de l’âme. Ce dernier est le pire de tous. Attirés par les privilèges matériels offerts par l’Autre, nombreux sont les Berbères qui ont quitté leur peau pour habiter dans celle de l’Autre. Et cet Autre pourrait être un Romain, un Arabe, un Turc ou un Français pour ne citer que ceux-là. Heureusement qu’il y a d’autres Berbères intègres et courageux à travers les siècles. C’est grâce à eux que Tamazight demeure éternelle. Elle habite désormais leur tête et leur cœur à travers le monde. Matoub Lounès fait partie de ces vigiles de la mémoire berbère. Nous aussi, apprenons à nos enfants ce que nous sommes pour qu’ils le transmettent à leur tour à leur progéniture.
Pour immortaliser le combat et le cri de l’âme de Lounès, l’Association Culturelle Amazighe de Montréal Tirrugza organise un hommage solennel en sa mémoire.
Montréal, samedi 26 juin à 19h 30 au 415 Saint Roch ( Métro Parc)
Hommage à Matoub Lounès
Regard sur l’œuvre de Lounès Matoub
Au Programme
19h00 Accueil
19h30 Lecture de quelques poèmes consacrés à l’artiste défunt
19h45 Présentation du livre de Yala Sedikki : Mon Nom est combat
19h50 Lecture de quelques poèmes de Matoub par les enfants
20h15 Projection du film kabyle Azal N Tsar ( Le prix de la vengeance). Le film de Assam Hmimi est inspiré de l’œuvre de Matoub Lounès
21h00 Pause
21h30 Projection de l’hommage rendu à Matoub au Zénith
23h00 Fin de la soirée
Exposition des toiles de Tassadit Toursal
Entrée 10$ pour les adultes.
Gratuit pour les enfants
Montréal, Tirrugza, juin 2004
http://tirrugza.tripod.com
courriel : tirrugza@iquebec.com
Contact : (514) 593-1507
Coordonnées:
QC
Canada